Ibrahim KARAGNARA a fait de cette pratique de malversation sa méthode commerciale comme fournisseur de matériels et équipements militaires au Mali et maintenant comme promoteur immobilier au Sénégal.
Nous vous racontons, dans les détails le parcours de ce vautour de Bamako qui a atterri à Dakar et qui engloutit des milliards frauduleusement avec la complicité d’agents publics.
Au mois de mai 2014, soit un an après l’élection Ibrahim Boubacar KEITA comme président du Mali, le ministère de la défense et des anciens combattants signe avec le sieur Ibrahim Karagnara un contrat relatif à la fourniture de camions de transport de troupes, de camions citernes et de pièces de rechange.
M. Karagnara est alors Directeur général de Commerce International pour le Mali (CIM) une société à responsabilité illimitée qui établit une facture TTC de 9 milliards 959 millions 230 mille 680 FCFA.
Le Président Ibrahim Boubacar KEITA initie dans la foulée sa fameuse loi d’orientation et de programmation militaire avec un budget de 1200 milliards. A sa chute en août 2020, un audit est lancé sur le marché d’acquisition des matériels et équipements militaires soupçonné d’être un creuset de malversations.
Il apparaît alors une surfacturation estimée à 3 milliards de nos francs concernant le marché n°004 MDAC/DFM-2018 attribué par entente directe à Ibrahim KARAGNARA, PDG de CIM, portant acquisition de 78 camions de transport et citerne d’une valeur 9,43 milliards de F CFA. En fouillant plus loin, le Bureau du Vérificateur déterre le marché de 2014 attribué au même Ibrahim KARAGNARA qui a vendu un camion à 210 milliards alors le prix réel selon le Bvg est de 29 milliards.
L’homme d’affaires est interpellé et incarcéré, ses comptes gelés. Il sera libre comme par surprise quelque temps après sans que le commun des Maliens y comprennent quelque chose.
Le marché malien étant brûlant, M. KARAGNARA s’aventure sur les terres sénégalaises. CIM, connue au Mali comme compagnie industrielle malienne, prête ses services comme Compagnie immobilière malienne et adosserait sa renommée sur la Société africaine d’ingénierie et de réalisation une Société de droit Burkinabè à vocation panafricaine, spécialisée dans les activités de Bâtiments et Travaux Publics et dans les réalisations industrielles.