Les quotidiens reçus jeudi à l’APS se focalisent sur la rentrée des classes d’examen fixée au 25 juin par le gouvernement.
Après avoir décidé de rouvrir les classes d’examen le 2 juin, le gouvernement a reporté sine die cette décision en raison, dit-il, de contaminations au Covid-19 chez les enseignants.
Les enseignements préscolaires, scolaires, universitaires et techniques sont suspendus depuis le 16 mars en raison de la pandémie de Covid-19, qui continue à se propager au Sénégal.
Mercredi, le gouvernement a adopté une proposition du ministre de l’Education nationale fixant la réouverture des classes d’examen au 25 juin.
Le hic, selon Source A, c’est que ‘’quand le ministre de l’Education proposait hier au conseil des ministres la date du 25 juin 2020 pour la reprise des cours, au même moment, le G7 (une fédération de syndicats d’enseignants) mettait en place un comité scientifique censé plancher sur de nouvelles dates de reprise des enseignements et apprentissages, qui seront proposées au gouvernement’’.
‘’Après avoir pris connaissance de l’adoption par le gouvernement de la proposition de Mamadou Talla, les syndicalistes ont décidé d’organiser une ultime rencontre pour étudier la date retenue par l’Etat’’, ajoute Source A.
L’As estime que ‘’les enseignants [ont été] mis devant le fait accompli’’ par leur ministre de tutelle, lequel, ‘’dans une démarche consensuelle (…) avait convié vendredi dernier les syndicalistes du G7 [à une réunion] pour recueillir leurs avis sur une éventuelle reprise des cours’’.
‘’Ces derniers avaient demandé à Mamadou Talla de leur donner un délai d’une semaine, le temps de réfléchir et d’apporter leur contribution. Mais aujourd’hui, il semble que le gouvernement ait mis les enseignants devant le fait accompli, d’autant plus que certaines de nos sources se désolent du fait que leur tutelle n’ait pas attendu leur retour pour prendre cette décision’’, poursuit L’As.
Tribune doute que la rentrée des classes puisse avoir lieu effectivement lieu à la date prévue. ‘’Déjà, l’on note des dégâts dans le sud du pays. La pluie accompagnée d’un vent violent, qui s’est abattue dans la nuit de dimanche à lundi à Bignona, a emporté plusieurs bâtiments (…) dont celui de l’inspection de l’éducation et de la formation de [ladite localité]’’, relève Tribune.
‘’Est-ce que les équipements de protection individuelle [contre le Covid-19] seront en nombre suffisant ? Est-ce que les gestes barrières seront aussi facilement observés ? Dans quelles conditions peut-on garantir que l’année sera sauvée ? Les examens auront-ils lieu ?’’ s’interroge le même journal.
‘’En bons cartésiens, le doute est permis’’, conclut Tribune.
WalfQuotidien est également dubitatif sur l’effectivité de la rentrée des classes d’examen à la date indiquée par le conseil des ministres. ‘’Le 25 juin prochain sera-t-elle la bonne date pour la rentrée des classes ?’’ se demande-t-il, rappelant que ‘’le premier report de la rentrée était dû à la contamination de certains enseignants convoyés dans les différentes régions du Sénégal’’.
Ce report s’expliquait aussi par ‘’l’impréparation notée dans les établissements scolaires, surtout concernant le protocole sanitaire arrêté par le ministère de tutelle’’ pour éviter la contamination des enseignants et des élèves, ajoute WalfQuotidien.
Le Témoin Quotidien, lui, est surtout intéressée à une autre pandémie que celle du Covid-19, qui a fait 73 morts au Sénégal, selon le dernier bilan publié par le ministère de la Santé. ‘’La pandémie de Covid-19 est doublée aujourd’hui d’une pandémie du foncier qui ravage le littoral. Des constructions irrégulières et agressives ont poussé partout comme des champignons sur le linéaire côtier de Dakar, sans aucun respect des codes du domaine public national, de l’environnement, de l’urbanisme, voire de l’hygiène’’, fait-il remarquer.
Le Témoin Quotidien revient ainsi sur la polémique à propos de l’occupation des terres de la façade maritime de Dakar par des personnes qui, en vertu de la loi, n’avaient pas le droit d’occuper cette partie de la ville.
‘’Le paroxysme de l’agression est atteint quand la falaise des Mamelles, qui allaite l’historique phare de Dakar, est agressée en contrebas par des criminels écologiques dont le seul but est de construire des palais, les pieds dans l’eau’’, commente le journal.
Sud Quotidien est préoccupé par la pénurie d’eau à Dakar. ‘’L’eau est devenue presque introuvable dans plusieurs quartiers de Dakar et de sa banlieue, et ce depuis plusieurs semaines. Une situation déjà vécue par plusieurs ménages sénégalais qui attendaient de l’Etat une solution définitive’’, fait-il remarquer.
‘’Mais depuis sept ans, ajoute Sud Quotidien, les gouvernants affichent leur impuissance.’’
EnQuête s’est intéressé au parcours professionnel et à la vie de famille du garde des Sceaux, ministre de la Justice, l’avocat Malick Sall.
‘’Avec plus de trente-cinq ans de barre, Maître Malick Sall aurait pu être l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, à la tête du département de la Justice. Pour beaucoup, il s’est plutôt révélé comme un homme clivant et partisan’’, lit-on dans le journal.
‘’Issu d’une famille de marabouts, l’avocat est réputé nanti et d’une grande générosité. Très réseauté, il a contribué à l’adhésion de la Guinée-Bissau [à l’Union économique et monétaire ouest-africaine] et a défendu des chefs d’Etat’’, révèle EnQuête.
‘’Au ministre, il est reproché un manque criant de distance et de neutralité dans certains dossiers’’, ajoute-il dans un portrait-enquête consacré au garde des Sceaux.
ATLANTICACTU/APS/ESF