samedi, 23 novembre 2024 21:16

Sénégal : Relevé après le décès de Cheikh Niass en prison, le Lt Ahmed Bachir Ndiaye sonne la « révolte des officiers »

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@Atlanticactu.com – Pour avoir été dégommé manu militari de son fauteuil de chef de service du poste de police de Wakhinane Nimzatt après l’annonce du décès de Cheikh Niass un détenu appréhendé et déféré par ses services, le Lieutenant de police Ahmed Bachir Ndiaye sort de sa réserve et dénoncé la pratique des deux poids deux balances en cours dans la « Maison Poulaga ».

La sortie qui est la face visible de l’iceberg démontre le profond malaise qui règne chez les policiers des grades inférieurs à ceux du prestigieux corps des commissaires de police. Pour ces derniers, comme du moins l’atteste les propos du désormais ex patron de la police de Wakhinane Nimzatt, ils ne sont pas protégés par la hiérarchie. Et pourtant, dit-il en guise d’exemple, « Quand le complice de Boy Djinné s’est suicidé dans les locaux du commissariat central de Dakar, il n’y a pas eu cette précipitation et à ce jour, personne n’est pressé dans la hiérarchie policière d’évoquer cette situation encore moins de situer les responsabilités ».

Pour le Lieutenant Ndiaye relevé de ses fonctions, dénonce une cabale contre sa personne. Il a écrit une lettre adressée à sa hiérarchie pour solder ses comptes et déclare que tout ceci démontre « que cette décision précipitée semble être l’aboutissement d’un acharnement d’une autorité qui a agi en revanchard »

«Je ne me sens aucunement coupable de quelque faute que ce soit dans la conduite de cette affaire», se dédouane-t-il, non sans accuser X qui a agi en revanchard contre lui.

« Mon honorabilité est entachée. Ma réputation et celle de famille sont ternies », lance le jeune officier visiblement très bouleversé par le « lâchage » de sa hiérarchie 

Ce malaise et cette posture de l’officier de police est la résultante de l’affaire dite Cheikh Niasse, du nom de l’émigré décédé en prison après sa garde à vue dans les locaux du poste de police de Wakhinane Nimzatt. Son décès qui avait suscité moult questions suite aux témoignages de ses proches qui ont révélé l’altercation entre la victime et un agent de police suivie de sa garde à vue, suscite le malaise au sein de la police.

«La décision de me muter est prise dans la précipitation sans qu’aucune enquête ne soit menée pour situer les responsabilités. La police n’a pas eu assez de cran pour faire face à la clameur de protestation soulevée», écrit-il dans sa missive de protestation dévoilée par L’Observateur.

Selon lui,  en lieu et place de son affectation, c’est plutôt un réflexe de solidarité que la hiérarchie devait développer.

Khadim MBODJ 

 

 

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