@Atlanticactu.com – Depuis quelques semaines la capitale dakaroise notamment la banlieue, renoue avec la violence. Il n’est un seul jour où il n’est fait cas d’une agression soit à Pikine, Grand Yoff, Parcelles Assainies, Yeumbeul, Keur Massar ou Thiaroye. En milieu de semaine, une étudiante congolaise du nom de Lotaly Mollet a succombé des suites d’une agression au couteau, hier soir c’est à Diamaguene que le nommé Oumar Sarr a été mortellement atteint.
L’inquiétude des populations ne cesse de croître avec ce qui apparaît comme un diktat des bandits sur la voie publique. À certaines heures, plus personne ne s’aventure dans les rues de certains quartiers de Dakar du fait de l’insécurité notoire qui y règne. Heureusement qu’il existe encore des policiers et gendarmes qui font leur travail malgré les mauvaises conditions. Pour preuve, dans la soirée du samedi au dimanche les limiers du poste de police de Sicap Mbao auront réussi la prouesse d’interpeller le meurtrier du jeune Oumar Faye quelques deux heures après que l’irréparable se soit produit.
Selon une source médicale proche du Centre de Santé de Sicap Mbao, « Aux environs de 02 heures 30 du matin, on nous a amené un jeune homme mortellement atteint. Comme la procédure l’exige en la matière, la police a été avisé ». Mais, nous révèle notre interlocuteur, « Moins de deux heures plus tard, les parents de la victime revenus du commissariat pour les besoins de l’enquête, m’ont appris que les éléments de la Brigade de Recherches, avaient mis la main sur l’auteur et en même temps, trouvé l’arme du crime ».
Même de son de cloche de Sidya Faye l’oncle de la victime pour qui, « À mon avis et au vu de la dextérité des limiers de mettre la main sur le meurtrier du jeune Oumar Faye, je me suis dis que si les autorités mettaient plus de moyens à disposition des policiers sur le terrain en lieux et place des 4X4 qu’elles utilisent, on aurait eu moins de meurtres et autres cas d’agressions ».
Cet énième meurtre en l’espace de quelques jours mais également les agressions devenues systématiques dans certains quartiers, démontrent que malgré les assurances des autorités sécuritaires, il reste beaucoup à faire. Le maillage sécuritaire reste à désirer et les citoyens voient de plus en plus des policiers et gendarmes plus enclins aux contrôles routiers qu’à la prise en charge de leur sécu.
En attendant, le corps de la victime a été acheminée à la morgue de l’Hôpital À. Le Dantec pour les besoins de l’autopsie.
CHEIKH SAADBOU DIARRA