Malgré les explications alambiquées et tirées par les cheveux de la ministre du Commerce Aminata Assome Diatta pour expliquer les raisons de la hausse généralisée des prix et la quasi rupture de certains produits, les sénégalais continuent de s’interroger sur la responsabilité du gouvernement qui semble ne disposer d’aucun levier pour mettre fin à ce diktat des commerçants. Plus grave, à peine a-t-on fini de parler des denrées de première nécessité, voilà que les matériaux de construction prennent l’ascenseur pour afficher des prix démentiels. Les régions comme Ziguinchor, Sedhiou, Kolda et Kédougou sont les plus touchées.
Déjà malmenés par la crise sanitaire, les Sénégalais sont confrontés depuis plusieurs mois à des hausses exagérées des prix des denrées alimentaires à savoir le riz, l’huile, le sucre, la viande, le poisson, le lait etc. Même les feuilles de menthe « Nana » ou le pauvre arome des trois normaux (Thé) a connu une hausse. Tenez ! Le bouquet de « Nana » qui coutait 25 cfa depuis le régime de Senghor se vend désormais à 50 cfa sous l’ère Macky Sall. Encore, encore, les Sénégalais doivent également composer avec une brutale hausse des prix des matériaux de construction. Hier, « Le Témoin » a appris l’augmentation du prix du fer à béton.
Le prix de la tonne est passé de 42.000 cfa à 62.000 cfa soit une hausse de 20.000 cfa. Pendant ce temps, la tonne du ciment est passée à 70 000 cfa alors qu’elle coûtait 62.000 cfa. Un spécialiste de la Consommation et de la Régulation des prix estime que l’Etat semblerait fermer les yeux sur cette pagaille tarifaire. « Peut être pour des raisons électorales, le régime va attendre le début de la campagne des locales pour faire du saupoudrage c’est-à-dire diminuer les prix. Mais ce sera du pareil au même puisque les Sénégalais ne méritent pas de subir le poids de ces hausses tapageuses et exagérées » regrette un expert joint par « Le Témoin ».
En tout cas, la hausse des prix des matériaux de construction va chauffer davantage un front social déjà brûlant…