Bientôt un quart de siècle après le début de la déliquescence du Parti Socialiste avec les départs de barons qui ont précipité la chute du régime du président Abdou DIOUF, l’AFP et l’URD ainsi que 21 formations lancent les grandes retrouvailles de la gauche sénégalaise. À quelques mois de la présidentielle de 2024, ces partis dits de gauche font-ils simplement de la surenchère politique ou comptent ils présenter un candidat de consensus ?
Les vingt-et-un partis et organisations se réclamant de la Gauche ont publié en ce sens un communiqué intitulé «Appel, Groupe d’initiative pour les assises de la gauche plurielle».
Dans cet attelage, on retrouve le PS et deux entités issues de ses flancs au détour du «Congrès sans débat» de 1996. Il s’agit de l’AFP et de l’URD fondées, respectivement, par Moustapha Niasse et feu Djibo Ka, qui avaient claqué la porte des Verts à la suite de l’intronisation de Ousmane Tanor Dieng, le défunt secrétaire général de la formation socialiste.
«Le contexte international et africain actuel, les récents développements inquiétants de notre situation nationale, constituent un motif supplémentaire et suffisant pour les forces de Gauche de se retrouver, justifient les signataires du communiqué repris par L’Observateur. Elles sont condamnées à réaliser leur unité afin d’être en mesure de jouer pleinement le rôle qui est attendu d’elles. Face à cette situation, elles sont appelées à prendre leurs responsabilités.»
Les «21», qui espèrent élargir leur groupe, entendent organiser les assises de la Gauche sur la base de termes de référence consensuelles. Parmi les signataires, on compte également le PIT, la LD et AJ/PADS/A.