@Atlanticactu.com – À quelques deux semaines de l’élection présidentielle, la Guinée a décidé de fermer ses frontières avec le Sénégal et la Guinée Bissau. Une fermeture très prématurée qui se faisait à 48 heures du scrutin. Pourquoi Conakry est passé à la vitesse supérieure avec ces deux voisins de l’ouest tout en laissant la libre circulation avec les pays limitrophes au Sud comme la Côte d’Ivoire, le Liberia et la Sierra Leone ? Condé craint-il un transfert d’électeurs le 13 octobre jour du vote ?
Que s’est il passé pour la Guinée décide de fermer de manière unilatérale sa frontière avec le Sénégal et la Guinée Bissau. Selon des sources officielles, Conakry a décidé depuis ce matin de fermer sa frontière avec ses deux voisins de l’ouest et du Nord-ouest. Les raisons ? Une source à la présidence confirme l’information sans entrer dans les détails. Mais, le plus énigmatique dans cette situation c’est que les frontières avec le Mali , le Liberia , la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire au Sud restent ouvertes.
Par contre, un membre du parti présidentiel le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) nous sert une autre version. « Nos services de sécurité ont alerté sur de nombreux mouvements de personnes venant de ces deux pays et des vérifications faites ont permis d’identifier des détenteurs de cartes d’identité guinéennes qui ne présentent aucune gage de leur nationalité », raconte Mamady Touré. Et de poursuivre, « Ce qui s’est passé en Guinée Bissau en décembre 2019 avec des électeurs convoyés de partout pour aider le camp de l’un des candidats soutenus par certains chefs d’état de la Cedeao, ne se déroulera pas à Conakry où les guinéens iront voter paisiblement le 13 sans aucune main extérieure ».
Treize candidats dont onze hommes et deux femmes sont sur la ligne de départ pour la présidentielle du 13 octobre , dont le président sortant Alpha Condé et son principal opposant depuis 2010, Cellou Dalein Diallo. Alpha Condé est candidat à un troisième mandat, alors que son principal challenger Cellou Dalein Diallo tente pour la troisième fois de conquérir la magistrature suprême. Ils demeurent les deux grands favoris de ce scrutin de tous les dangers.
Cheikh Saadbou Diarra