Dès la disparition du secrétaire général du Ps, un débat sur sa succession a été entretenu et soutenu par ses plus proches collaborateurs. Piteuse attitude car la décence recommande dans ces moments d’observer le deuil et arrêter toute activité politique même celles intérieures et cogitatives. En effet, tout s’arrête devant la mort, cette inconnue qui fauche sans prévenir.
Ces responsables dont certains pour ne pas dire la plupart ne doivent leur place dans l’appareil et leur proximité avec le défunt qu’à des exercices de génuflexion, de courbettes et de nauséeuses combines, ont fini de montrer par leur comportement, leur vraie nature c’est-à-dire un opportunisme béat, une déloyauté cynique et un manque d’humanisme. Sont-ils réellement des humains, sommes-nous tentés de penser tant leur attitude ressemble à celle des vautours, ces rapaces géants dont on connait les pratiques que la morale nous interdit d’évoquer dans ce texte.
Mais cette attitude a au moins quelques avantages. Au plan humain, elle permet de découvrir l’insincérité de ces hommes dans leur rapport avec le défunt. Au plan politique, leur manque de maturité et de sagesse. Au plan social, leur manque de courage et leur lâcheté. On devrait simplement rappeler à cette horde de mendiants des faveurs que le socialisme est d’abord un humanisme. En réalité, ceux qui entretiennent ce débat ne méritent même pas de diriger la plus petite cellule politique car ils sont médiocres dans l’esprit comme dans la pratique. La préservation des intérêts matériels et des places acquises dans la douleur ne doivent pas justifier ce débat malsain et prématuré.
Reposes en paix SG ! Nous observerons le temps du deuil. Les socialistes qui n’ont pas perdu leur âme se retrouveront certainement pour perpétuer l’œuvre des Pères fondateurs. Oui, c’est de cela qu’il s’agit : l’œuvre des Pères fondateurs. Et à ce niveau, rien ne presse.
Bassirou Samb
SG des jeunesses Socialistes de l’Union régionale de Dakar
Coordinateur des Jeunesses Khalifistes