En prélude à de probables débordements sur l’éventualité soulevée d’un probable troisième mandat, il est primordial pour tout sénégalais épris de justice de se lever et de combattre cette idée saugrenue qui nous a valu courant 2011/2012 morts et blessés. Pour ma part, conscient et fier de notre modèle social qui est une résilience bien sénégalaise, je voudrais inviter le Président Macky Sall à éclairer ces 15 millions d’âme sur « Son dernier mandat ou Premier quinquennat ». C’est seulement à ce prix que le chef de l’état réussira à décrisper la morosité devenue le lot quotidien de tous. Car, M.Sall est en partie responsable du climat morose qui règne à travers les brimades sur les activistes ou les emprisonnements d’opposants. N’oublions pas également le sort réservé aux rapports des corps de contrôle ( Jetés au panier) qui ont épinglé quasiment tous les ordonnateurs de dépenses de son régime.
Monsieur le Président, vous n’avez pas le droit de faire moins que vos prédécesseurs Abdoulaye Wade et Abdou Diouf . Pourtant , ces derniers qualifiés à tort souvent de « Valets de la France » au vu de leur âge et de leurs parcours scolaire, universitaire qui les ont envoyés fleurter du côté de la Seine alors que d’autres comme feus Mamadou Dia, Valdiodii Ndiaye, Majmouth Diop, etc .. se battaient pour l’indépendance du Sénégal.
Vous avez eu la particularité d’avoir fait vos humanités sur les bancs de cette école sénégalaise post indépendance et d’en gravir les échelons malgré les difficultés sociales jusqu’à votre brillante élection à la magistrature suprême en 2012. Vos slogans « La Patrie avant le Parti », « Gestion sobre et vertueuse », « Équité Sociale, Justice pour Tous » avaient fini par convaincre les plus sceptiques comme moi que le Sénégal venait de trouver chaussure à son pied. Mais hélas, les démons de la politique politicienne et le pouvoirisme inculqués par une vieille garde d’apparatchiks honnie et bannie depuis un 19 mars 20000 , ont apparemment changé cette belle trajectoire. Avec votre bénédiction, soit dit .
L’assurance octroyée par Tout ce pouvoir entre vos mains qui génère souvent une froideur proche de la monstruosité vous a fait oublier toutes ces promesses qui avaient poussé Modou, Aly, Daba, Sidy, Alain, Rose et Fatou à vous accorder leurs confiance devant Me Abdoulaye Wade votre mentor dont le seul tort aura été de une « dévolution monarchique » en faveur de son fils, Karim Wade. Cette assurà ce génératrice de mépris l’avait poussé à exiger un troisième mandat soutenu par une cohorte de « Tailleurs Juristes ». Il faut vous en méfier de ces « tailleurs » , intellectuels certes mais grands intéristes et pyromanes devant l’Eternel.
Que s’est-il passé pour que votre septennat et premier mandat soit aussi éprouvant pour les sénégalais ?
Je reproche à votre pouvoir cette « insupportable injustice » et ce « manque d’écoute », notamment face aux Activistes et opposants . Et à surtout cette « hauteur de professeur morigénant un élève » « distribuant tour à tour heures de punition et bons points » dont les discours laissent les Sénégalais « choqués et meurtris par la condescendance et la succession des qualificatifs violents, répétés, rapprochés ».
Monsieur le Président, »Il y a d’autres méthodes que la cravache pour diriger les Français ».
Ces brimades, répressions violentes et emprisonnements à tout va n’honore guère votre magistère. Au contraire, ces pratiques ont creusé davantage ce fossé qui vous sépare des sénégalais. Aujourd’hui, le pouvoir confond « l’autorité et la juste autorité. Il confond la verticalité avec le charisme, la dignité, la rigueur et la sobriété ».
De ce fait, employez vos dernières énergies Monsieur le Président à faire en sorte que les Sénégalais ne regrettent s’il n’est pas trop tard de « De vous avoir au quotidien devant eux plutôt que quand vous étiez dehors ». Car, vous ne pouvez plus continuer à noircir le tableau après les cas Karim Wade, Khalifa Sall, Guy Marius Sagna au moment même où la plupart de vos lieutenants sont épinglés tristement par les Corps de contrôle. Ces lieutenants auteurs de crimes financiers plus abjects qu’une vulgaire manifestation devant les grilles du palais doivent rendre gorge Monsieur le Président au nom de l’Équité judiciaire.
On vous attendait sur des réformes consolidantes, faites en sorte que ça soit le cas et sachez qu’il y a toujours une vie après. Et bonheur suprême ou plutôt chance, le Sénégal
peut être réformé dans la concorde républicaine. Mais, quand on n’explique pas aux citoyens le sens des réformes, ils se révoltent.
Faites en sorte que le Sénégal aille mieux Monsieur le Président
Pape Sané
Journaliste Spécialisé
Questions Sécurité et Défense