Nouvelle mission de médiation de la Cédéao au Mali

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Une nouvelle mission de médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) est attendue mercredi à Bamako, a annoncé la présidence malienne sur sa page officielle.

Cette mission sera dirigée par l’ancien président nigérian Jonathan Goodluck et composée de présidents des cours constitutionnelles des pays de la région.

Jonathan Goodluck a été nommé mardi médiateur dans la crise sociopolitique au Mali, par la Cédéao.

« Compte tenu de votre position en tant qu’ancien président de la République fédérale du Nigéria et du grand rôle et des contributions que votre mandat a offert au maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans notre région, j’ai l’honneur, en consultation avec le président de l’Autorité, SE Issoufou Mahamadou, président de la République du Niger, de vous communiquer la décision de vous nommer envoyé spécial de la Cédéao pour la crise sociopolitique au Mali », a indiqué Jean-Claude Kassi Brou dans une lettre adressée au président Jonathan et relayée par des médias nigérians et ouest-africains.

Dans une déclaration relayée par les médias, à cette occasion Ikechukwu Eze, chef de la cellule de communication de Jonathan a indiqué : « En tant qu’envoyé spécial, l’ancien président devrait faciliter le dialogue avec toutes les principales parties prenantes au Mali, y compris le président Ibrahim Boubacar Keita, les dirigeants de l’opposition, la société civile ainsi que les organisations religieuses, afin de résoudre l’aggravation de la situation sociopolitique ».

Goodluck, qui était président du Nigeria de 2010 à 2015, arrive au Mali dans un contexte de tension, toujours, vive entre le président Ibrahim Boubacar Keïta et l’opposition qui demande sa démission, malgré la médiation entamée par la Communauté internationale suite aux violences des 10 et 11 juillet.

Lundi et mardi, des représentants de la Cédéao, de l’Union africaine, de l’Union européenne et des Nations Unies au Mali ont rencontré les responsables de l’opposition réunis au sein de la coalition dénommée «Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces pour le progrès (M5-RFP)».

Même si la rencontre a convenu de faire cesser les violences, elle n’a pas mis un terme à la crise.

Lors d’une conférence animée mardi après-midi, les responsables de l’opposition ont réitéré leur demande de la démission du président Keïta, l’accusant d’être responsable des violences du 10 et 11 juillet qui, selon eux, ont fait une vingtaine de morts et plusieurs blessés dans les rangs des manifestants.

ATLANTICACTU/AA.

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