Malgré la plupart des États de la CEDEAO ont adopté une kyrielle de sanctions contre le Niger tout en fermant leurs frontières depuis le coup d’état contre Mohamed Bazoum, le président togolais s’est démarqué d’une telle initiative. De concert avec l’ONU qui a mis en place une initiative visant à faciliter l’accès à l’aide humanitaire au Niger, Faure Gnassingbé a indiqué être disposé à soutenir cette initiative onusienne même si cette décision n’annihile pas son adhésion aux sanctions contre Niamey.
Dans une note envoyée à la Commission de la CEDEAO, le président togolais déclare, « J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le gouvernement togolais ayant minutieusement examiné ladite requête […], a décidé d’y répondre favorablement dans l’intérêt du peuple frère nigérien et de notre communauté », indique Robert Dussey, ministre des affaires étrangères du Togo, dans une lettre envoyée au président de la commission de la CEDEAO.
Plus tôt, l’ONU, à travers son sous-secrétaire général chargé des affaires humanitaires et de la coordination des secours d’urgence, a sollicité la CEDEAO pour faciliter la mission des agences humanitaires des Nations unies œuvrant pour apporter une assistance vitale aux populations du Niger, indique l’agence Sputnik dans un rapport.
« Les autorités compétentes du Togo sont disposées à faciliter le travail des agences humanitaires des Nations unies qui apportent une assistance vitale aux populations vulnérables », a réagi à l’appel le ministre Dussey dans sa lettre. Toutefois, selon la note, l’avis favorable de Lomé à la requête de l’Onu ne remet pas en cause l’adhésion du Togo aux sanctions contre le Niger adoptées par la CEDEAO suite au coup d’État militaire à Niamey le 26 juillet.