@Atlanticactu.com — Le président du Comité international de la Croix-Rouge, Peter Maurer, en fin de mission au Niger le 11 février, a appelé à une collaboration « nécessaire » entre les acteurs pour surmonter des défis sécuritaires et climatiques au Sahel.
Lors d’une conférence de presse à la fin d’une mission de cinq jours qui l’a amené au contact des populations vulnérables, notamment dans les régions de Tillabéry, Agadez et Diffa, le responsable humanitaire a dit avoir apprécié l’état d’esprit des déplacés internes qui ne demandent que le strict minimum pour reconstruire leur vie, rejetant ainsi toute idée de vivre indéfiniment de l’aide humanitaire dans des camps isolés.
«Le Niger et le Sahel, en général (…) sont affectés par les crises du monde en même temps. Qu’il s’agisse de conflits armés, de pauvreté, de changement climatique, et des effets de la pandémie de COVID-19 », selon M. Maurer cité par Xinhua.
Réaffirmant l’engagement de son organisation à continuer à accompagner le Niger en proie « aux conflits, aux chocs climatiques et à des crises socio-économiques et politiques », M. Maurer a donc appelé à la communauté internationale à « une action plus importante, plus soutenue et peut-être un peu différente par rapport à l’action qu’on a eue par le passé (…) pour répondre aux crises sécuritaires dans un pays ».
Au Niger, plus de 600 établissements de l’enseignement primaire et secondaire ont été forcés de fermer en raison de l’insécurité dans la région de Tillabéry, affectant 53.562 élèves dont 25.828 filles, selon le ministère de l’Education nationale.
La région dite « des trois frontières » (Burkina Faso, Mali, Niger), ainsi que la partie frontalière du Nigeria, sont devenues ces dernières années le théâtre d’opérations de groupes terroristes qui mènent des attaques meurtrières, de part et d’autre de ces frontières, contre les forces armées et les populations civiles, occasionnant des centaines de victimes et des centaines de milliers de déplacés.