Niger : Intervention militaire, le Nigeria et la CEDEAO rétropédalent et annoncent une courte transition

Nigeria

Atlanticactu/ Niamey/ Abuja/ Olivier Dossou

Après avoir agité le spectre d’une intervention militaire de la CEDEAO pour réinstaller le président déchu Mohamed Bazoum, Macky Sall et Alassane Dramane Ouattara sont de plus en plus esseulés dans leur funeste projet de guerre contre les putschistes au Niger. L’un de leurs principaux soutiens, Bola Tinubu a changé de fusil d’épaule en rappelant que son pays le Nigeria avait renoué avec un pouvoir civil en 1999 après une période de transition de neuf mois instituée par le général Abdulsalami Abubakar.

L’objectif est de mettre en place un système comme celui qui avait eu cours au Nigeria à la fin des années 1990. Le président de ce pays, Bola Tinubu, également à la tête de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), a évoqué ce jeudi une transition de neuf mois pour les militaires au pouvoir depuis fin juillet au Niger.

« Le président ne voit pas de raison que cela ne puisse pas se reproduire au Niger, si les autorités militaires au Niger sont sincères », rapporte un communiqué de la présidence nigériane. Bola Tinubu a rappelé que le Nigeria avait renoué avec un pouvoir civil en 1999 après une période de transition de neuf mois instituée par le général Abdulsalami Abubakar, qui avait hérité d’un pouvoir militaire à la mort du général Sani Abacha.

Les sanctions seront levées qu’en cas « d’ajustements positifs »

Abdulsalami Abubakar s’était rendu au Niger le 19 août à la tête d’une délégation de la Cedeao. Le soir même, le nouvel homme fort à Niamey, le général Abdourahamane Tiani, avait annoncé une période de transition de trois ans maximum et mis en garde les pays étrangers contre une éventuelle intervention militaire. La Cedeao s’est dite prête à utiliser la force pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.