vendredi, 10 mai 2024 04:43

Moins de 24 heures après son arrestation, Ousmane SONKO est lourdement chargé par le Procureur de la République

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Sénégal
Atlanticactu/ Dakar/ Khadim Mbodj
Le procureur Abdou Karim Diop a fait face à la presse suite à l’arrestation du leader du parti Pastef Ousmane Sonko hier. Abdou Karim Diop qui a corsé les accusations, évoque des dates avec une série d’attaques et de message subversifs que Ousmane Sonko aurait formulés.
« Nous avons mené des opérations d’investigations qui ont conduit à voir que le leader de Pastef s’est adonné à de multiples appels à l’insurrection » . Selon le procureur de la république qui s’exprime toujours face à la presse, il est à constater que des séries de manifestations violentes ont fortement troublé l’ordre public alourdissant le bilan de pillages et de destruction de biens publics. Pour le chef du parquet de Dakar, c’est dans le sens d’assurer la sécurité, qu’ils ont mené des opérations d’investigation qui ont identifié Ousmane Sonko comme étant l’instigateur de tous ces troubles. D’abord, dira le procureur qui projette une vidéo relatant les appels du leader de Pastef, en 2021, le député Ousmane Sonko a tenu un point de presse à son domicile en disant ces propos : « Le combat s’annonce mortel. Nous ne sommes pas au temps de la révolte au salon. La confrontation démarre demain… »
Les dates des appels à l’insurrection de Ousmane Sonko
Le 8 février 2021, poursuit le procureur, les partisans de Ousmane Sonko se sont mobilisés devant son domicile pour s’opposer à une éventuelle arrestation. En juin 2022, il a réitéré ses discours au contenu incitatif en invitant ses militants à défier l’autorité de l’Etat par la confrontation. En mars 2023: Abdou Karim Diop rappelle que Keur Massar a été le lieu de la genèse du Gatsa Gatsa en théorisant les attaques des autorités politiques et judiciaires. Mai 2023: de Ziguinchor Ousmane Sonko appelle ses partisans à livrer le combat final( Thioki fin). C’est ainsi que des milliers de jeunes ont eu à rejoindre la capitale pour le combat final.
Toutes ses sorties ont précédé, selon Abdou Karim Diop, celle qui est à l’origine de son arrestation d’hier: « il a reconnu avoir arraché et confisqué le téléphone d’une gendarme et a fait encore un appel à l’insurrection » justifie le procureur de la République. Le ministère public que je représente, dispose de l’opportunité des poursuites. Par conséquent, tant que les faits ne sont pas prescrits, nous pouvons toujours les engager. Ainsi, nous avons décidé de mettre en mouvement l’action publique. C’est d’ailleurs pourquoi il est actuellement en garde à vue et nous sera incessamment présenté car, sa procédure est presque bouclée. Il sera poursuivi pour appels à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles publiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et vol.
Ce que le porte parole du gouvernement avait dit : « Aujourd’hui il n’y a pas d’appel à l’insurrection, il n’y pas de raison de restreindre la circulation. »
Le dispositif sécuritaire a été levé, ce lundi 24 juillet, autour du domicile d’Ousmane Sonko, à Dakar. L’opposant était bloqué chez lui par les forces de l’ordre, depuis fin mai, à la veille de sa condamnation à deux ans de prison dans son procès face à l’ancienne masseuse Adji Sarr, qui avait provoqué des violences meurtrières. Ousmane Sonko a toujours condamné une « séquestration ». Une mesure justifiée par le ministre du commerce et porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana.
Face à la presse cet après-midi avec ses collègues de l’eau et de l’assainissement Abdou Karim Fofana estime que le blocus se justifiait avec les multiples appels à l’insurrection du leader de Pastef qui pourrait éventuellement créer du désordre. « Aujourd’hui il n’y a pas d’appel à l’insurrection, il n’y pas de raison de restreindre la circulation. C’est une mesure qui était justifiée et qui est finalement levée parce que le risque ne se pose plus » explique le porte-parole du gouvernement jugeant que les questions d’arrestations sont du domaine de la justice qui serait le mieux placé pour plus de détails.

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