Même si la campagne électorale bat son plein sans trop de couacs, les sorties du Président en exercice Mohamed Ould Abdel Aziz prédisant une victoire des le premier pour son poulain, l’ancien ministre de La Défense, continue d’alimenter la polémique. Même si les cinq candidats de l’opposition se sont efforcés de mobiliser les jeunes électeurs en évoquant la stagnation des salaires et les carences du système de santé, tout désigne Mohamed Ould Ghazouani comme le prochain président.
Les Mauritaniens sont appelés aux urnes samedi pour désigner le successeur du président sortant Mohammed Ould Abdel Aziz, qui ne peut se représenter et a apporté son soutien à l’ancien ministre de la Défense, Mohamed Ould Ghazouani, grand favori du scrutin. L’ancien général de l’armée et ex-ministre de la Défense, Ghazouani a mis en avant les progrès économiques et sécuritaires réalisés durant la présidence d’Abdel Aziz.
Mohammed Ould Abdel Aziz, 62 ans, parvenu au pouvoir en 2008 à la faveur d’un coup d’Etat avant de remporter l’élection organisée l’année suivante, ne peut briguer un troisième mandat consécutif du fait de la limitation imposée par la Constitution.
Rien n’interdirait toutefois à Abdel Aziz de se porter candidat lors d’une élection présidentielle ultérieure, une hypothèse que le chef d’Etat sortant a dit jeudi ne pas exclure et qui alimente chez les observateurs l’idée qu’il pourrait conserver une influence importante en coulisse ces cinq prochaines années.
L’ancien Premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar, soutenu par le principal parti islamiste du pays et qui a rassemblé de larges foules durant la campagne, fait figure de principal rival de Ghazouani. Les bureaux de vote ouvriront à 07h00 GMT.