@Atlanticactu.com – Mauritanie, dans le dossier de la corruption, le procureur de Nouakchott passe à l’offensive ce début de semaine à Nouakchott avec l’audition de l’ex-président Ould Aziz ainsi que 14 autres personnalités soupçonnées de gabegie et de corruption dans l’affaire la décennie 2009-2019. L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz passe la nuit à la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN).
L’étau se resserre ainsi sur Ould Abdel Aziz qui continue de se camper en victime expiatoire ou l’innocent outragé par une justice qui veut la vérité. En définitive l’affaire de la décennie Ould Aziz entre dans sa phase ultime des accusations. Une séquence qui ne devrait pas laisser indifférent l’opposition mauritanienne et la société civile pour traverser ces moments historiques de la Mauritanie.
L’ex-président Mohamed Ould Abdel AZIZ, qui a dirigé la Mauritanie de 2009 à 2019, a passé la nuit du mardi à mercredi à la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN). Une information confirmée par un de ses avocats que nous avons contacté, Maitre Taleb Khyar Mohamed.
Mardi, l’ex-président Aziz a été une nouvelle fois convoqué par le pôle anti-corruption de la police des crimes économiques et financiers pour signer les procès-verbaux, avant d’être entendu par le procureur de la République, ce qu’il a catégoriquement refusé, invoquant son immunité parlementaire.
« Le silence » de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz « n’est pas un argument juridique », a récemment déclaré à un média mauritanien, maître Lo Gourmo, membre du collectif des avocats de l’Etat de l’affaire de la corruption de la décennie impliquant également d’anciens premiers ministres, des ministres, des hommes d’affaires, des fonctionnaires…
« L’ouverture du dossier de la corruption et son transfert au Parquet sont contraires à la loi », a de son côté fustigé mardi l’avocat Mohameden Ichedou, président du collectif de défense de l’ancien président Aziz.
En août dernier, l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz avait passé la nuit plusieurs jours à la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), avant d’être relâché.
Ce mardi 09 mars, plusieurs personnalités, citées dans le rapport de la Commission d’Enquête Parlementaire (CEP) diligentée par l’assemblée nationale, ont été convoquées par le procureur de la République.
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