@Atlanticactu.com – Après le dementi du gouvernement du Mali vendredi 24 décembre 2021 à un communiqué conjoint de 15 pays européens et le Canada relatif à la présence des éléments de la société privée russe Wagner sur le sol malien, la Russie réaffirme sa volonté de « poursuivre son soutien armé au Mali ».
Hier lundi, la Russie a enfoncé le clou en affirmant qu’elle continuerait de fournir une aide militarisée au Mali via des filières étatiques. « Nous continuerons de défendre les intérêts légitimes de Bamako aux Nations unies ainsi que de fournir une assistance active à nos partenaires maliens dans les sphères militaires et militaro-techniques dans le cadre des filières étatiques », a déclaré Piotr Ilichev, directeur du service du ministère russe des Affaires étrangères pour les organisations internationales, d’après l’agence de presse RIA.
Selon ce haut responsable de la diplomatie russe, « les dirigeants au pouvoir au Mali pouvaient coopérer avec les partenaires de leur choix pour combattre les insurgés islamistes, alors que la réduction des effectifs de l’opération Barkhane engagée par la France risque de déstabiliser davantage la région ».
Rapelons que la semaine dernière, l’Allemagne, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Estonie, la France, l’Italie, la Lituanie, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni et la Suède ont, dans un communiqué conjoint, condamné fermement le « déploiement de mercenaires sur le territoire malien. Ce déploiement ne peut qu’accentuer la dégradation de la situation sécuritaire en Afrique occidentale, mener à une aggravation de la situation des droits de l’Homme au Mali……».
Ces partenaires occidentaux du Mali, ont affirmé avoir « connaissance de l’implication du gouvernement de la Fédération de Russie dans la fourniture d’un soutien matériel au déploiement du groupe Wagner au Mali et appelons la Russie à adopter à se comporter de manière responsable et constructive dans la région ».
La réaction du Mali ne s’est faite attendre le lendemain même, les autorités maliennes ont apporté « un démenti formel à ces allégations sans fondement » et exigé que des «preuves leurs soient apportées par des sources indépendantes » même si elles ont, reconnu la présence » des formateurs russes au Mali dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité nationales », dans leur communiqué.
Issa Diallo