vendredi, 19 avril 2024 06:34

Limogeage de Moustapha Ka et Samba Seck Ndiaye : L’Union des Magistrats en ordre de bataille

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Le Président de l’UMS Souleymane Téliko et les siens n’ont pas tardé à réagir après le « lynchage » de leurs deux collègues. Moustapha Ka et Samba Seck Ndiaye respectivement ancien directeur des droits de l’homme au ministère de la Justice et Directeur de cabinet du Secrétaire d’état aux droits de l’homme et de la bonne gouvernance, ont fait l’objet de sanctions après le passage du Sénégal devant le Comité des droits de l’homme de l’ONU à Genève. Leurs propos sur une éventuelle réhabilitation et un probable dédommagement de Karim Wade, leur a valu la perte de leur poste.

Une attitude qui n’a pas du tout plus à leurs collègues réunis au sein de l’union des magistrats sénégalais ( UMS) qui très remontés contre l’Exécutif, estiment que ” les deux valeureux magistrats ont été jetés en pâture”.

” S’il est vrai que l’autorité politique est libre de se séparer à tout moment de tout collaborateur, l’UMS déplore cependant la brutalité et la médiatisation de cette révocation qui ont jeté en pâture deux valeureux magistrats dont la bonne foi n’est pas discutée”, déclarent les magistrats dans un communiqué.

Par ailleurs, l’UMS fustige la manière dont Moustapha Ka a été démis. Aussi condamne-t-elle “le non respect du parallélisme des formes dans le limogeage du Directeur des droits humains, nommé par décret n°2017-2228 du 06 décembre 2017 après avis du Conseil supérieur de la Magistrature, qui ne peut ainsi être démis que par un acte de même nature”.

Par conséquent, le président Souleymane Téliko et ses collègues invitent les autorités “au respect strict de ce principe”.

Moustapha Ka et Samba Seck Ndiaye ont été relevés de leurs fonctions respectives de Directeur des droits humains et de Directeur du cabinet du Secrétaire d’Etat à la promotion des droits humains et de la Bonne gouvernance ce lundi, suite aux réponses données devant le Comité des droits de l’homme dans l’affaire Karim Wade. On leur reproche de n’avoir pas défendu la position officielle du gouvernement. D’ailleurs, avant leur limogeage, le ministère des Affaires étrangères avait annoncé la couleur en brandissant des menaces de sanction contre eux.

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