mardi, 3 décembre 2024 17:52

Libération des auteurs du pseudo coup d’état du 1er février, le « général du Gaabu » fait arrêter trois juges

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Guinée
Atlanticactu/ Bissau/ Mensoa/ Cheikh Saadbou Diarra
La réaction du régime du « général » Umaru EMBALÒ ne s’est pas fait attendre après la libération des auteurs présumés du pseudo coup d’état militaire du 1er février 2022. Les trois juges qui ont ordonné la libération des prisonniers ont été arrêtés.
Dans l’Arrêt publié le 23 juillet 2024, signé par trois juges de la Cour Militaire Suprême (TMS) (équivalent de la Cour suprême de justice civile), il est dit que l’institution a jugé « partiellement appropriée » le recours de la défense des 50 détenus.
Ainsi, le tribunal ordonne la « libération immédiate » de 17 détenus qui n’avaient pas été inculpés pour manque de preuve de participation à la tentative de coup d’État. Ce groupe de 17 détenus comprend, entre autres militaires, le général Júlio Nhate Sulté, ancien chef du régiment « Commando », et à la date de son arrestation, février 2022, responsable de l’école militaire de Cumuré.
Le TMS a également ordonné la révocation de la détention préventive appliquée aux suspects accusés d’avoir participé à la tentative de coup d’État, «pour avoir dépassé de loin les conditions légales de leur durée», et a déterminé qu’ils étaient renvoyés en liberté.
Il convient de rappeler que la Cour militaire suprême (TMS) a fondé le cas échéant le recours visant à aggraver la défense des détenus, ce qui, entre autres choses, interroge sur la façon dont le tribunal militaire régional a été créé pour le procès de ces personnes.
La défense allègue que la constitution de la cour a, entre autres choses, montré la « dépendance » du juge en charge du procès en tant que conseiller juridique du chef d’état-major général des forces armées, Biague Na Ntan.
Les avocats de la défense affirment en outre que 17 des 50 détenus ont reçu des ordonnances de mise en liberté émises par un juge d’instruction criminelle et le parquet parce qu’il n’y avait pas de preuves à leur sujet, mais ces mesures n’ont jamais été exécutées.
L’Arrêt ordonne également au tribunal compétent en cours de procédure d’appliquer « d’autres mesures de coercition adaptées au cas particulier de chaque suspect, en attente d’audition et de jugement ».

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