vendredi, 13 décembre 2024 08:50

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

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Dakar, le
Monsieur le Président,
A notre corps défendant, nous vous adressons cette lettre ouverte pour  attirer votre attention personnelle sur la situation qui prévaut au niveau des écoles formation des personnels de la santé : Infirmiers détat, Sages-femmes détat et techniciens supérieurs de santé.
 Vous comprendrez que pour  vous interpeler aussi directement sur ce problème, nous avons  au  préalable pris contact avec tous démembrements de létat en charge de ces questions dans notre cher pays.
Monsieur le Président,
La problématique qui agite les écoles de formation de personnels de santé citées plus haut découle dune réforme inachevée et mérite dêtre porter votre connaissance par les principaux intéressés que nous sommes. En 2009, létat du Sénégal, sous limpulsion de lOrganisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) avait relevé le niveau de recrutement des personnels infirmiers et sages-femmes  au BAC. Réaliser dans un contexte dimplantation du système LMD au niveau de lenseignement supérieur, la suite logique de cette décision pour les écoles de formation des personnels de santé était ladoption de ce système. Cela permettrait de régler les problèmes de plan de carrière de ces personnels, mais également de hausser la formation de ces personnels au niveau des standards nationaux et internationaux.
Malheureusement, dix ans après le relèvement du niveau de formation dans nos écoles, le problème de la validation des diplômes infirmier et sage-femme reste entier, les reclassements qui devaient naturellement suivre, tardent malgré toutes les actions, accords et promesses faites dans ce sens.
Les étudiants des écoles de formation en santé et plus particulièrement ceux de lécole nationale de développement sanitaire et social (ENDSS) et des centres régionaux de formation en santé (CRFS) ne bénéficient toujours pas de lapplication du système LMD (licence-Master-Doctorat) à quelque niveau que ce soit.
Au même moment létudiant orienté dans les universités publiques reçois respectivement la licence, le master et le doctorant après trois respectivement (03), cinq (05), huit (08) ans de formation.
Alors nous, autres élèves des établissements denseignement des personnels de santé, nous galérons pour obtenir le premier niveau (licence) reconnu, pendant que pour le Master et le Doctorat les textes qui les organisent tardent à être opérationnaliser.  Doù la question de savoir ce que nous obtenons pendant la même durée de formation-apprentissage?
Jusquà maintenant les IDE/SFE= sont classés à la hiérarchie B4 (BAC) alors que ce BAC est pourtant le diplôme requis pour se présenter à lentrée de ces écoles.
Les TSS sont quant à eux toujours classés à la hiérarchie B2 (Bac+2) alors que ce sont eux qui forment les infirmiers et sages-femmes détat qui eux sont normalement classés à la hiérarchie B1 (Bac+3).
Delà, vous constaterez avec nous quil y a bel et bien une injustice flagrante et patente. Et pourtant des solutions existent.
La preuve est fournie par tous les états de la CDEAO, membres de lOOAS qui ont appliqué le système LMD à lexception  du Sénégal. Pourtant  la maquette conçue au pays de la téranga  et qui  a servi de modèle de formation à ces pays tarde à voir le jour au niveau de nos écoles de santé !
A cela sajoute limmobilisme  du ministère de la santé et de laction sociale qui tarde à entreprendre  les démarches nécessaires   pour mettre en place la co-tutelle  avec le ministère de lenseignement supérieur et de la recherche.
Dailleurs pour prouver lambigüité de cette situation,  le ministère de la santé ne délivre plus que des attestions de réussite en lieu et place du diplôme.
Ces attestations de réussite  délivrées   après la certification porte la mention licence en sciences infirmières et obstétricales : LSIO. Seulement force est de constater que le ministère de la santé na pas les compétences administratives et académiques pour délivrer  de tels diplômes.
Monsieur le président,
 Pour corroborer ce qui précède, nous vous prions de jeter un regard sur la loi 2011-05 du 30 mars 2011 relative à lorganisation du système LMD (Licence, Master, Doctorat) dans les établissements denseignement supérieur, le décret 2012-1114 du12 octobre 2012 relatif au diplôme de licence, le décret 2012-1115 du 12 octobre 2012 relatif au diplôme de master, le décret 2012-1116 du12 octobre 2012 relatif au diplôme de doctorat.
En plus de ces références, les règles qui sous-tendent lANAQ SUP sont plus que claires en ce qui concerne notre requête. Cette institution placée sous la tutelle du ministère de lenseignement supérieur est seule habilitée à donner laccréditation du système  LMD dans nos institutions.
  Monsieur le président,
Nous allons clore cette lettre ouverte en soutenant que  les élèves de lENDSS et des cinq (05) CRFS du Sénégal ne demandent que justice  et équité pour ce problème  qui dure déjà depuis dix (10) bonnes années.
Vous remerciant davance de lattention que vous voudriez bien accorder  à ce problème des écoles de formation des personnels du Sénégal, nous vous  prions de croire Monsieur le Président de la République, en notre  grande considération.
Le secrétaire général du comité des étudiants
Tel :  771997224/771993099

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