mardi, 14 mai 2024 12:56

L’Éthiopie déclare l’état d’urgence face à l’avancée des rebelles à Amhara

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Le gouvernement éthiopien a décrété mardi, l’état d’urgence dans l’ensemble du pays, à la suite de l’avancée réalisée par les forces rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) dans la région Amhara.
La radio-télévision d’État «Fana» (Fana Broadcasting Corporate), a rapporté que le Conseil des ministres a déclaré l’état d’urgence sur tout le territoire éthiopien à compter d’aujourd’hui et a discuté des derniers développements en cours dans le pays.
La même source a ajouté que le ministre de la Justice (procureur général), Gedewon Temotiwos, et le ministre en charge du service de communication du gouvernement, Legese Tulu, ont fait part ce mardi, aux médias des derniers développements dans le pays.
Le TPLF avait affirmé dimanche s’être emparé de la ville de Kombolcha après avoir revendiqué, la veille (samedi), le contrôle de la ville stratégique voisine de Dessie, dans la région Amhara, au nord du pays.
L’exécutif éthiopien avait accusé lundi les rebelles tigréens, d’avoir tué plus de 100 jeunes habitants de la ville de Kombolcha.
« L’état d’urgence vise à protéger les civils contre les atrocités perpétrées par le groupe terroriste TPLF dans plusieurs régions du pays », rapporte Fana.
Le Parlement devrait approuver l’état d’urgence dans les 24 heures.
L’état d’urgence impose aux citoyens de se munir de leur carte d’identité partout où ils se déplacent. Toute personne soupçonnée d’avoir des liens avec le groupe terroriste sera interpellée sans mandat d’arrêt.
L’état d’urgence, permet aux forces de sécurité d’effectuer des descentes inopinées et au gouvernement de confisquer les armes non enregistrées.
Le Premier ministre, Abiy Ahmed, avait discuté lundi avec de hauts responsables gouvernementaux des développements en cours dans le pays.
Le 4 novembre 2020, des affrontements ont éclaté dans la région du Tigré entre l’armée éthiopienne et le Front de libération du peuple du Tigré, après l’entrée des forces gouvernementales dans la province, en guise de représailles à une attaque contre une base militaire, avant qu’Addis-Abeba n’annonce le 28 du même mois que l’opération de «maintien de l’ordre» a pris fin par le contrôle de toute la région.
Des rapports font état de violations continues des droits humains au Tigré, où des milliers de civils ont été tués alors que des centaines de milliers ont été déplacés par le conflit, dont plus de 60 000 personnes ont cherché refuge au Soudan.

Avec AA.

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