Peuplée de 20 millions d’habitants, l’immense capitale économique Lagos était totalement paralysée depuis le matin, ses principales routes bloquées, et les écoles fermées par les autorités la veille, indiquent les medias locaux.
D’après Amnesty International et des témoins, des dizaines d’hommes armés de machettes et de couteaux avaient attaqué les manifestants.
Lundi, un groupe de manifestants a fait irruption dans une prison dans la ville d’Edo, dans le sud du pays, où environ 200 prisonniers se sont évadés, au milieu du chaos. Dans un climat tendu, l’armée est descendue dans les rues de la capitale d’Abuja, épicentre de la contestation, pour prendre le contrôle.
Selon des sources concordantes, au moins 18 personnes, dont deux policiers, sont décédées depuis le début de la contestation née début octobre sur les réseaux sociaux pour dénoncer les violences policières, et qui s’est peu à peu étendue à des revendications contre le pouvoir central et la mauvaise gouvernance.