jeudi, 18 avril 2024 02:53

« La France ne peut pas rester au Mali à n’importe quel prix » (ministre française des Armées)

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La France ne peut pas rester au Mali à n’importe quel prix, a déclaré samedi la ministre française des Armées, Florence Parly, sur la radio publique France Inter.

Interrogée sur la dégradation des relations franco-maliennes, Florence Parly, a d’abord expliqué que la présence de l’armée française au Mali était « la demande d’un état souverain » avant de déclarer que les « militaires français n’étaient pas des mercenaires comme les milices Wagner proches de Moscou ».
Elle a, en outre, rappelé que « la France n’était pas payée pour le travail qu’elle fait et n’attendait rien en retour ».
A la question de savoir si la France allait changer quelque chose à l’opération Barkhane, la ministre a rappelé que  » le président Emmanuel Macron avait décidé en été une reconfiguration importante du dispositif « .
Souhaitant « continuer à combattre le terrorisme au Mali », elle reconnait néanmoins la difficulté de la situation.
« Nous devons constater que les conditions de notre intervention, qu’elle soit militaire, économique et politique sont rendues de plus en plus difficiles, bref, on ne peut pas rester au Mali à n’importe quel prix », a-t-elle déclaré.
Précisant que la France n’était pas seule au Mali et qu’elle continuait à discuter avec ses partenaires notamment européens « pour savoir quelle est la meilleure voix pour nous ».
Vendredi, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, avait rappelé que « la situation au Mali était devenue « intenable » en raison notamment de l’attitude de la junte militaire au pouvoir vis à vis de la présence militaire danoise » .
Inquiets de voir Bamako et Moscou se rapprocher, les pays européens ont prévenu Bamako que le déploiement de mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner est « incompatible » avec la poursuite de leur mission.
D’après les médias français, « les militaires maliens cherchent à pousser vers la sortie leurs partenaires occidentaux au profit d’une alliance avec la Russie ».

AA/Paris/Fatih Karakaya

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