vendredi, 22 novembre 2024 10:56

Justice : Un magistrat traduit pour avoir bénéficié de l’argent et de la… d’une prostituée

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Un vice-président du tribunal de grande instance de Paris est soupçonné d’avoir bénéficié des revenus d’une prostituée. Il a été mis en examen mercredi à l’issue de sa garde à vue.

Un grand magistrat mis en examen

Un juge d’instruction de Nanterre a placé en examen, mercredi 6 janvier, le vice-président du tribunal de grande instance de Paris, pour proxénétisme. D’après la définition du Code pénal, le proxénétisme, c’est le fait « d’aider, d’assister ou de protéger la prostitution d’autrui ou de tirer profit de la prostitution d’autrui et d’en partager les produits ».

Un délit passible de sept ans de prison et de 150 000 euros d’amende. Lundi 4 janvier, le magistrat a été placé en garde à vue par l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH). Il est soupçonné d’avoir profité des revenus d’une jeune prostituée de 22 ans avec qui, il a été en couple. « C’était une convocation pour audition libre. Mon client a décidé de garder le silence, il a alors été immédiatement placé en garde à vue » , explique l’avocat du magistrat, Me Pierre Combles de Nayves.

Une séparation en mauvais termes

Cette garde à vue et cette mise en examen font suite à un dépôt de plainte, de la part de la prostituée âgée de 22 ans, le 13 janvier 2020. Le magistrat et la prostituée ont eu une relation amoureuse comme l’explique son avocat. « Mon client est tombé amoureux de cette femme en 2017. Elle est venue habiter chez lui, ils ont eu un enfant ensemble. Il a tout fait pour qu’elle arrête de se prostituer. »

Le couple vivait ensemble, partageait les gains mutuels et s’offrait des cadeaux, comme notamment une maison au Gabon, le pays d’origine de la jeune femme. La relation se tend quand le magistrat découvre que sa compagne a repris son ancienne activité. Ils rompent fin 2019, et la vire de son appartement. Elle l’aurait alors menacé de le dénoncer pour proxénétisme. « Nous avons remis un constat d’huissier avec des messages de menaces et du chantage au juge d’instruction mercredi » . Le 18 janvier 2020, l’ex-compagne est rentré dans l’appartement de son ex et une dispute éclate. Le magistrat porte plainte pour violation de domicile et violences. La jeune femme est convoquée pour ces faits, devant le tribunal correctionnel.

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