jeudi, 28 mars 2024 09:57

Justice : Arnaud, l’autre Mimran passé de la Bourse à la criminalité poursuivi devant la Cour d’Assises

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Les Mimran sont connus à travers le monde comme des brasseurs d’affaires, des loups de la finance. De Jacques au Maroc en passant par Jean Claude au Sénégal, ce sont des empires qui se sont créés. Hélas, Arnaud Mimran, le golden boy multimillionnaire, comparait depuis le 8 juin devant la cour d’assises de Paris, accusé d’avoir fomenté l’enlèvement d’un trader suisse.

Le « golden boy » n’a jamais eu besoin de rien, sauf peut-être de ce frisson qui consiste à jouer son existence sur un coup de dé. Soupçonné d’être un criminel, condamné pour l’une des plus grosses escroqueries du siècle, ce personnage énigmatique, joueur de poker immature et financier multimillionnaire, comparait depuis le 8 juin devant la cour d’assises de Paris. Arnaud Mimran répond, en compagnie de six autres accusés, dont le boxeur Farid Khider, de l’enlèvement et de la séquestration d’un trader suisse commis, en mai 2015, entre Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Mercredi, l’avocat général a requis une peine de seize ans de réclusion criminelle contre lui.

De sa jeunesse dorée à ses coups de poker en bourse jusqu’à la prison, retour sur l’incroyable itinéraire de cet homme de 49 ans.

Chemise blanche et cheveux noirs mi-longs, cet homme de 49 ans, un peu empâté devant ses juges, a grandi dans le XVIe arrondissement de Paris au sein d’une famille qui a réussi par le travail. Son père Jacques, d’origine juive marocaine modeste, a immigré en France en 1962 et y a épousé une sténodactylo de l’armée française. C’est une sorte d’idole pour son fils aîné. Jacques Mimran était ingénieur en travaux publics, inventeur d’un brevet qui s’est hissé dans l’équipe de direction du groupe de construction Vinci France. « C’est un gros travailleur, contrairement à moi, avoue son fils. Quand j’y pense, je ressens une forme de culpabilité. À la Bourse, on peut travailler d’arrache-pied et perdre de l’argent ou en gagner en passant un ordre sur la plage, explique l’accusé dans le box des assises. Moi, je ne crée rien, je n’emploie personne. »

Celui que la presse dénomme l’escroc international a pris la parole pour clamer son innocence et accuser un de ses amis, décédé depuis. Le sulfureux homme d’affaires comparaît depuis deux semaines devant la Cour d’Assises de Paris. Arnaud Mimran est soupçonné d’avoir commandité l’enlèvement et la séquestration d’un trader suisse en janvier 2015.

Source : Le Parisien

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