Sénégal
Atlanticactu/ USAID/ Saliou Ndong
La décision du président américain Donald Trump de suspendre les opérations de l’USAID (Agence américaine pour le développement international) commence à se faire ressentir au Sénégal, menaçant plus de 2 000 emplois et affectant directement des secteurs clés comme la santé, l’éducation et l’agriculture, rapporte L’Observateur.
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Trump s’emploie à tenir ses promesses de campagne, en revoyant l’ensemble de l’aide publique américaine. Une décision présidentielle a suspendu tous les programmes et projets d’aide étrangère pour une durée de trois mois, à l’exception de l’aide alimentaire d’urgence et du soutien militaire à Israël et à l’Égypte.
Au Sénégal, où l’USAID est active depuis 1961, cette suspension a des conséquences graves. L’agence soutient des projets cruciaux dans les domaines de la santé, de l’éducation, des infrastructures et de la bonne gouvernance, ainsi que des initiatives en faveur des droits humains, notamment ceux des personnes LGBT.
Les effets de cette décision se font déjà sentir. Une note officielle du gouvernement américain ordonne aux employés américains de l’USAID de quitter le Sénégal dans un mois, avec une prolongation d’un mois pour les femmes enceintes. Passé ce délai, ils perdront l’accès à leurs bureaux à l’ambassade des États-Unis à Dakar.
Les employés sénégalais, eux, pourront rester en poste jusqu’en septembre, mais leurs contrats ne seront pas renouvelés, selon le journal. En plus des 2 000 emplois directement menacés, des centaines d’autres travailleurs indirects, tels que des chauffeurs, jardiniers et nounous, pourraient aussi être touchés.
Face à cette situation, les employés sénégalais prévoient de se regrouper en collectif pour défendre leurs droits et exiger le respect de leurs contrats. L’administration Trump justifie cette suspension par « la nécessité de réaligner le financement de l’USAID avec les intérêts fondamentaux des États-Unis. » Le Secrétaire d’État Marco Rubio a été nommé administrateur par intérim pour superviser cette transition.
Cette suspension menace de compromettre des programmes essentiels et de freiner les progrès réalisés dans la lutte contre la pauvreté, l’accès aux soins et l’éducation au Sénégal. À ce jour, aucune réaction officielle des autorités sénégalaises n’a été enregistrée, mais l’impact socio-économique pourrait être significatif.