Le Mate 20 Pro fait à nouveau partie du programme Android Q Beta et profite ainsi du sursis de trois mois accordé par le gouvernement américain.
Le MateHuawei avait déjà fait son retour dans la WiFi Alliance
La situation serait-elle en train de décanter pour Huawei ? Récemment, la société a été réintégrée au sein de la WiFi Alliance, le consortium qui développe des standards de technologie sans fil. Le constructeur chinois a aussi fait son retour sur le site du Joint Electron Device Engineering Council (JEDEC), un organisme qui gère les standards pour l’USB et la RAM, et du Bluetooth Special Interest Group (SIG) qui supervise l’évolution des normes Bluetooth.
Après cette vague de réintégration, une autre bonne nouvelle devrait donner le sourire aux dirigeants : le retour du Mate 20 Pro dans le programme de bêta d’Android Q. Un retour assez logique au niveau de la date puisque le programme a débuté le 8 mai, soit plusieurs semaines avant les sanctions prises à l’encontre de Huawei. De plus, ce programme dure jusqu’au 30 juin, soit un mois avant la fin du délai de 90 jours accordé par le gouvernement américain au constructeur chinois pour profiter encore un peu de la licence Android. 20 Pro fait à nouveau partie du programme Android Q Beta et profite ainsi du sursis de trois mois accordé par le gouvernement américain.
Un accès au programme bêta d’Android Q, qu’en est-il de la version définitive ?
Le Mate 20 Pro est donc pour l’instant de retour sur la liste des constructeurs inscrits au programme bêta et continuera de bénéficier de la version bêta d’Android Q jusqu’au mois prochain. On ignore toutefois si Huawei pourra obtenir cette version d’Android sur ses prochains smartphone lors de la sortie du nouvel OS. Google a en effet annoncé continuer de prendre en charge les téléphones Huawei actuellement sur le marché mais n’a fait aucune communication concernant les mises à jour majeures d’Android. Huawei pourrait donc finir par faire cavalier seul si les choses ne s’améliorent pas et a d’ailleurs commencé à développer son propre OS.
Reste à savoir pourquoi certains consortiums ont accepté le retour de Huawei dans leur programme. La réponse se trouve probablement au niveau politique, ces alliances assurant le développement et la promotion des normes internationales et industrielles comptent des membres dans le monde entier. Leur spécifications et leurs technologies ne sont pas forcément des produits américains et voir ces organisations se plier à la demande d’un pays peut nuire à leur image et leur statut de garants des normes internationales en matière de technologies.