Honduras : 46 morts dont 29 prisonnières brûlées vives, 17 tuées par armes lors d’une rixe dans une prison pour femmes

Honduras

Atlanticactu / Tegucigalpa/ La Prensa

Au moins 48 prisonnières ont été tuées lors d’affrontements dans une prison pour femmes au Honduras, en Amérique centrale. Le journal hondurien « La Prensa » a rapporté, mardi, que des affrontements entre bandes rivales ont éclaté dans une prison pour femmes, dans la ville de Tamara, près de la capitale, Tegucigalpa.

Des affrontements entre bandes rivales, ce mardi dans une prison pour femmes du Honduras, ont provoqué un incendie et fait près de 46 victimes, selon la police.

Le bilan « préliminaire » de cette explosion de violence dans cette prison, située à environ 25 km au nord de la capitale Tegucigalpa, est de 41 femmes mortes, a indiqué le porte-parole de la police Edgardo Barahona, qui n’a pas su préciser si toutes les victimes étaient des détenues. La rixe a fait également cinq blessées qui ont été transportées dans un hôpital de la capitale, a ajouté Edgardo Barahona.

La majorité des victimes brûlées vives

La majorité des victimes sont mortes brûlées vives tandis que d’autres ont succombé à des blessures par balle, a indiqué le porte-parole du parquet Yuri Mora. Il a précisé qu’une enquête était en cours pour déterminer quelle est la bande à l’origine de l’agression.

Selon la représentante de familles des détenues, Delma Ordoñez, les victimes sont des membres du gang de la Mara Salvatrucha, ce qui semble indiquer, selon elle, que l’agression a été menée par des détenues de la bande rivale Barrio 18.

Des membres d’une bande criminelle ont fait irruption dans la cellule d’un gang rival et ont mis le feu, a-t-elle assuré à la presse. Ce secteur de la prison de Tamara, où sont détenues quelque 900 femmes, a été « complètement détruit » par l’incendie, selon Delma Ordoñez.

Le ministre de la Sécurité destitué

La présidente du Honduras Xiomara Castro (gauche) s’est déclarée sur son compte Twitter « bouleversée par le monstrueux assassinat (…) planifié par des maras », les bandes criminelles qui terrorisent le pays. Elle a exigé « des comptes », notamment du ministre de l’Intérieur, en promettant des « mesures drastiques », et a destitué en pleine nuit le ministre de la Sécurité.

Xiomara Castro a « décidé de nommer comme ministre de la Sécurité le général Gustavo Sanchez », auparavant directeur de la police nationale, selon un communiqué. Gustavo Sanchez remplace Ramon Sabillon.

Des centaines de proches de détenues se sont rassemblés à proximité de la prison pour tenter d’obtenir des informations.

« Nous ne savons pas qui sont les victimes », se lamente un homme visiblement désespéré.

La vice-ministre de l’Intérieur Julissa Villanueva a annoncé sur son compte Twitter une « intervention immédiate de pompiers, de policiers et de militaires ».