Le ministre saoudien de la Santé a déclaré que 1 301 pèlerins sont décédés à cause des fortes chaleurs. Selon lui, parmi ces décès, 83 % (soit 1 144 pèlerins) étaient en situation irrégulière, n’ayant pas les autorisations nécessaires pour effectuer le Hajj. Ces individus ont voyagé sur de longues distances sous le soleil, sans abri ni confort, pour éviter les postes de contrôle, incluant des personnes âgées et des malades chroniques, selon Saudi News cité par Senego.
Le ministre a expliqué qu’un millier de personnes étaient venues avec des visas de tourisme, de visite ou de Omra pendant le ramadan, restant illégalement à Makkah jusqu’à la saison du Hajj pour accomplir le pèlerinage en dehors du cadre officiel qui garantit logement, nourriture et soins.
« Tous les signalements ont été recensés, les familles des défunts ont été contactées et identifiées. Cela a pris du temps puisque beaucoup de défunts ne portaient aucune information ni carte d’identité. Les procédures nécessaires ont été prises pour les identifier, afin de les honorer d’être enterrés à Makkah.. leurs actes de décès ont été délivrés par l’autorité compétente », lit-on dans les colonnes du média saoudien.
L’absence de permis pour le Hajj et les conditions irrégulières ont conduit à la mort de personnes âgées et malades, compliquant leur identification, traitement et assistance.
C’est pourquoi l’autorité des grands érudits d’Arabie Saoudite avait émis une Fatwa avant le Hajj, interdisant d’y participer sans permis (carte Nusuk), soulignant les risques de sécurité et de stabilité liés à de telles pratiques.
Des pays comme l’Égypte, la Jordanie et la Tunisie, d’où provenaient de nombreuses victimes, ont pris des mesures légales contre ceux ayant mis en danger la vie des pèlerins en les envoyant au Hajj sans autorisation, les empêchant ainsi d’accomplir les rites comme les autres pèlerins réguliers par peur d’être appréhendés par les autorités de sécurité.