Les effets de la criminalité économique et financière nuisent à l’intégrité des institutions financières des pays, altérant les marchés des capitaux et faisant obstacle aux investissements étrangers directs, a souligné mercredi le ministre bissau-guinéen de la Justice et des Droits de l’Homme, Iaia Djalo.
« Le système pénal encourage la prévention et la lutte contre le phénomène social de la délinquance économique et financière. Dans ce contexte, le gouvernement de Guinée-Bissau a élaboré le Plan national intégré de lutte contre le trafic de drogue, le crime organisé et la réduction des risques », a-t-il déclaré lors d’un séminaire national sur les enquêtes financières.
Il a également réitéré l’engagement de son gouvernement à lutter contre la criminalité économique et financière.
« Ce séminaire va contribuer à la formation des acteurs judiciaires en favorisant, en effet, un auto-examen et une évaluation d’un point de vue technique de la capacité nationale à répondre à la criminalité, de l’enquête, l’identification des contraintes de main-d’œuvre, la collecte des incidents, l’interaction, la collaboration institutionnelle et l’application du droit pénal », a insisté M. Djalo.
L’inspecteur de la Police judiciaire de Guinée-Bissau, Cristiano Daniel Cancola, a rappelé que son département a récemment créé l’unité nationale de répression des délits économiques dans le but d’enquêter sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, ainsi que le bureau de recouvrement des avoirs.
Pour sa part, le président de la Cellule nationale de traitement de l’information financière, Justino Sa, a interpellé les institutions impliquées dans la lutte contre le blanchiment d’argent pour œuvrer à la crédibilité du système judiciaire bissau-guinéen.
« Ce séminaire va servir comme un outil de travail d’enquête contre les criminels, non seulement pour la protection de l’Etat et du marché financier, mais aussi pour la crédibilité du système judiciaire bissau-guinéen », a-t-il indiqué.
En plus des enquêteurs nationaux, ont pris part à ce séminaire des experts de l’Action intergouvernementale contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) et de la Police judiciaire du Cap-Vert et du Brésil.
Xinhua