@Atlanticactu.com – Après l’annonce faite à New-York en marge de l’assemblée générale des Nations Unies, le « général sans troupes » du Gabu, actuellement président en exercice de la CEDEAO, de doter l’organisation régionale d’une force d’intervention contre les coups d’état militaires, les différents chefs militaires et de des services de Renseignements se sont donnés rendez-vous à Bissau pour donner corps à ce projet qui ouvre la voie à tous les abus contre les coups d’état institutionnels perpétrés par les présidents en exercice, désireux de tordre le coup à la constitution. Suzi Barbosa, la ministre des Affaires Étrangères appelle à l’urgence de créer cette force militaire de la CEDEAO.
Les chefs d’État de la CEDEAO, sans le manifester, ont donné carte blanche au « général » Umaru Embalò l’autorisation de sécuriser leur pouvoir et de leur garantir l’impunité en cas de coup d’état institutionnel comme c’est le cas avec la plupart des présidents en exercice, prêts à se lancer vers un troisième mandat illégitime et illégal. La ministre guinéen des affaires étrangères Suzi Barbosa a lancé lundi un appel aux chefs militaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour l’activation rapide de la force pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel en cas de coups d’état militaire dans l’un des pays de l’espace CEDEAO.
La cheffe de la diplomatie guinéenne a pris la parole à l’ouverture de la réunion extraordinaire des chefs d’état-major de la CEDEAO qui se déroule à Bissau sous la présidence du général Biaguê Na Tam, chef des forces armées guinéennes.
« La présence du terrorisme en Afrique de l’Ouest a été troublante, surtout ces dernières années. Initialement situés au Nigeria avec Boko Haram, et dans les pays du Sahel, le Mali et le Nigerqui subissent des attaques terroristes. Ce phénomène a commencé à se propager au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Togo et même au Benim », a noté Suzi Barbosa.
« Incapables de mettre en place une force d’intervention pour lutter contre le Terrorisme au Mali, au Burkina Faso, au Niger, etc… les Chefs d’États de la CEDEAO, en vue de piétiner l’ordre institutionnel, sont prêts à injecter des milliards de francs CFA pour assurer la survie de leur pouvoir illégitime avec la pratique du troisième mandat »
Préoccupés par la situation, les dirigeants de la CEDEAO, réunis le 4 décembre dernier au Nigeria, ont chargé le comité des chefs militaires de proposer d’urgence les modalités de mise en place d’une force commune pour lutter contre le terrorisme et rétablir l’ordre constitutionnel en cas de coup d’état militaire dans la sous région, a dit le chef de la diplomatie guinéenne
« Les décisions et recommandations de la réunion des chefs militaires de la CEDEAO seront transmises au conseil de médiation et de sécurité de l’organisation pour analyse finale », a également noté Suzi Barbosa. Et la ministre Bissau guinéenne de poursuivre, « Notre sous-région a été troublée par le grave phénomène de terrorisme et d’extrémisme violent. Cela a été à l’origine des coups d’État et des prises de pouvoir anticonstitutionnelles manifestées par des transitions qui renforcent notre fragilité ».
Le ministre a noté que ces situations, aggravées par la pauvreté, le changement climatique, la désertification, augmentent les tensions dans les communautés des pays de la CEDEAO.
« Après leur messe en vue d’assurer l’illégalité des troisièmes mandats ainsi que les coups d’état institutionnels dans l’espace communautaire, les chefs militaires de la CEDEAO ont été reçus, en audience de courtoisie, par le « général » Umaro Sissoco Embaló qui déclare toute sa satisfaction pour l’activation d’une force d’intervention contre les coups d’état militaires »
Le chef des forces armées de Guinée-Bissau, qui préside actuellement le comité des chefs d’état-major de la CEDEAO, a fait valoir que « en fait, le terrorisme constitue une série de menace pour la sécurité collective » de la sous-région et qu’il est urgent de créer une force avec ajout « agir rapidement et efficacement » pour rétablir l’ordre constitutionnel.
« Nous avons besoin d’une union des casernes et de la complémentarité de nos forces », a souligné le général Bissau guinéen.
Le ministre guinéen de la défense Marciano Barbeiro a exhorté les chefs militaires à élaborer des stratégies qui peuvent contribuer à assurer la démocratie, la paix et la stabilité dans les pays de la CEDEAO.