lundi, 29 avril 2024 04:37

Guinée Bissau : Déployés après le fameux coup d’état, les militaires de la CEDEAO de plus en plus indésirables

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Guinée
Atlanticactu / Bissau / Maïmuna Djalò
C’est un secret de polichinelles que de dire que les militaires de la CEDEAO déployés à Bissau sont les bienvenus. Après avoir mis fin à la présence militaire de la MICEGA chargée d’assurer la sécurité des membres du gouvernement dirigé par le Premier ministre Aristides Gomes quelques semaines après son installation par certains chefs d’état de la CEDEAO, le « général » Umaru Embalò a fait appel à la force de stabilisation en Guinée-Bissau. Cette présence de militaires sénégalais, nigérians et togolais fait suite au fameux coup d’état du 1er février 2022.
Si une partie de la Société Civile a approuvé la prolongation d’un an de la mission de la CEDEAO la décision divise la classe politique au point que pour de nombreux analystes, la question devrait être examinée par les futurs gouvernement et parlement guinéens après la victoire éclatante du,PAIGC lors des législatives anticipées?
En effet, au lendemain du coup d’état militaire du 1er février 2022, des militaires du Nigéria, du Togo et du Sénégal sont arrivés à Bissau, sous l’égide de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en mai 2022, pour une mission de 12 mois. En fin de mission, une nouvelle décision a été prise pour la présence du contingent militaire.
Lors du Sommet tenu à Bissau le 9 juillet dernier, la CEDEAO a décidé, de maintenir la présence de la Mission de stabilisation en Guinée-Bissau (SSMGB) pour une année supplémentaire, afin de « consolider » la paix et la stabilité dans le pays. Ladite Mission, stationnée en Guinée-Bissau depuis plus d’un an, est composée de plus600 militaires. Cependant, la CEDEAO promet de déployer une autre unité de police composée de Nigérians, sans toutefois préciser quand.
Mais les avis sont partagés sur la décision des Chefs d’État de la CEDEAO. Le sociologue Infali Donque considère que l’organisation sous-régionale devrait tenir compte du coût de la vie élevé en Guinée Bissau et soutenir plutôt le pays d’une autre manière.
« La CEDEAO pourrait, en effet, opter pour une autre voie, qui consiste à soutenir économiquement le pays pour stabiliser les zones sociales, alors que la majorité des Guinéens sont en difficulté, sans pouvoir économique et dans laquelle personne ne peut avoir accès aux biens essentiels », justifie-t-il.
« Cette situation méritera d’être examinée par le nouveau gouvernement et le nouveau Parlement ».
La décision de prolonger la mission de la CEDEAO a été prise au moment où l’entrée en fonction de nouveaux députés et par conséquent d’un nouveau Premier ministre guinéen est attendue.
Malgré les doutes, la décision satisfait le Mouvement national de la société civile pour la paix, la démocratie et le développement.
« Le Mouvement de la société civile nationale salue la décision de la CEDEAO, en tenant compte de la nécessité pour le pays de se stabiliser efficacement politiquement et socialement, afin qu’il n’y ait pas de situation qui mette en péril la stabilité institutionnelle et un éventuel choc », explique le vice-président de l’organisation, Mamadú Queita .

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