vendredi, 26 avril 2024 14:47

Guerre Éthiopie/Tigré : Eventuels pourparlers , les deux parties se dirigent vers un cessez-le-feu

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@Atlanticactu.com – En Ethiopie, le Tigré pilonné par les drones de l’armée fédérale. Malgré ces frappes qui font de nombreuses victimes civiles, les deux camps affichent leur intention de mettre un terme à la guerre.

Les combats dans la province du Tigré ne sont pas terminés, contrairement à ce que voudrait faire croire le gouvernement éthiopien. Le premier ministre Abiy Ahmed déclarait vendredi 7 janvier qu’il allait « mettre un terme à cette guerre de manière pacifique en se basant sur les principes d’humilité éthiopienne ».

Quelques heures plus tard, à 600 kilomètres au nord de la capitale Addis-Abeba, les drones de son armée fédérale bombardaient un camp de déplacés de Dedebit, dans le centre du Tigré, tuant au moins cinquante-neuf civils. Et une autre frappe, lundi 10 janvier, a coûté la vie à dix-sept personnes dans le sud de la province, près de la ville de Mai Tsebri, selon des sources humanitaires et hospitalières.

Cet écart entre le discours et les actes est à l’image de la nouvelle phase dans laquelle est entrée la guerre civile éthiopienne : ambivalente. A partir de la mi-décembre, les rebelles des Forces de défenses tigréennes (TDF) se sont progressivement retirés vers leur région après avoir subi plusieurs revers.

Depuis, les deux armées se font face aux frontières du Tigré. Les forces pro-gouvernementales ont établi un cordon autour de la province, Abiy Ahmed ne souhaitant pas poursuivre les insurgés au sein de leur territoire. Peut-être pour éviter une nouvelle guérilla dans les montagnes de la région, ou, comme il l’écrit dans un communiqué paru le 24 décembre, pour éviter « que les communautés locales [tigréennes] attaquent l’armée [éthiopienne] dans son dos ».

Pourtant, certains partenaires internationaux jugent la situation actuelle plutôt propice à d’éventuels pourparlers. En effet, pour la première fois depuis le début du conflit, les deux parties sont quasiment cantonnées à leurs territoires respectifs, l’une des conditions préalables à toute négociation.
Autre motif d’espoir : la volonté publiquement affichée par les deux camps de mettre un terme à la guerre. Dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies le 19 décembre, Debretsion Gebremichael, le leader du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) – la matrice politique des TDF – appelait à la mise en place d’un cessez-le-feu.

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