Pour avoir été les parties garantes de l’accord qui donnait certaines garanties à l’ancien Président Yaya Jammeh,l’ONU, l’UA et la CEDEAO sont appelées à faire pression sur le gouvernement Barrow pour le retour de Jammeh en Gambie comme stipulé. À quelques mois du deadline de la fin des trois ans pour lesquels Adama Barrow s’était engagé à faire à la tête du pays, l’opposition fait feu de tout bois.
Le parti de Yaya Jammeh, l’APRC, souhaite le retour de l’ancien dictateur en Gambie et a demandé à trois organisations internationales de faciliter ce déplacement.Les Nations Unies, l’UA et la CEDEAO ont toutes joué un rôle majeur dans le départ d’exil du prédécesseur d’Adama Barrow.
C’est ainsi que l’opposition qui s’est formée autour de la formation politique de l’ex président l’APRC a rappelé à l’ONU, l’UA et la CEDEAO les engagements pris pour assurer la sécurité des biens de Jammeh, de sa famille et de ses proches. L’accord mentionnait également le retour du Président déchu en Gambie s’il le désirait. Avec le pillage orchestré sur les biens de Yaya Jammeh par le clan de l’actuel occupant de la State House en dehors de toute procédure judiciaire, l’APRC exige des parties garantes à faire pression sur le gouvernement Barrow afin que l’ancien président Yahya Jammeh puisse revenir en Gambie et s’occuper de ses nombreux vergers et champs délaissés depuis plus de deux ans.
M. Jammeh s’est exilé en Guinée équatoriale en janvier 2017 après avoir subi une défaite aux élections.
«Nous avons demandé aux Nations Unies, à l’UA et à la CEDEAO de faire pression sur ce gouvernement pour qu’il respecte scrupuleusement les termes dudit accord. Sinon, ces organisations perdront leur crédibilité dans la région et dans le monde entier », a déclaré jeudi à Atlanticactu.com Fabakary Tombong Jatta, chef de l’APRC, en marge du point de presse.
Et, pour que nul n’en ignore, le successeur de Jammeh à la tête de l’APRC de préciser, «Si vous vous rappelez, le président Jammeh a quitté ce pays sur la base d’un accord négocié par la CEDEAO, l’UA et les Nations Unies. Immédiatement après cet accord, le président Jammeh a quitté la Gambie mais, apparemment ce document ne semble plus être l’affaire de ces organisations. ”
Pour Fabakary Tombong Jatta, «Nous nous réservons le droit de rendre public cet accord si comme convenu la CEDEAO et principalement, certains pays ouest africains s’obstinent à vouloir piétiner les engagements pris devant la communauté internationale ».