samedi, 27 avril 2024 13:24

Gambie : Les autorités rapatrient plus de 300 de ses ressortissants bloqués dans le désert libyen

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Gambie
Atlanticactu/ Banjul/ Amsatu BARROW
Au moment où des drames ont cours en Méditerranée notamment dans les Îles Canaries où la Marine espagnole recherche près de 300 migrants perdus ayant quitté Kafountine (Sénégal) à bord d’une embarcation, la Gambie a annoncé dimanche avoir rapatrié fin juin et début juillet près de 300 de ses ressortissants interceptés sur la route de l’exil, dont plus de la moitié étaient bloqués en Libye.
Entre le 21 juin et le 4 juillet, Banjul a rapatrié 140 Gambiens interceptés par le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc à bord de trois bateaux transportant des migrants originaires d’Afrique de l’Ouest, a précisé une porte-parole du ministère gambien des Affaires étrangères.
Au total, 231 Gambiens se trouvaient dans ces embarcations, mais certains ont fui avant leur rapatriement, selon le ministère. D’autre part, 156 Gambiens ont été évacués le 24 juin de Libye où ils étaient bloqués.
En Tunisie, des centaines de migrants originaires d’Afrique subsaharienne se trouvent en situation très précaire dans une zone désertique du sud du pays, près de la frontière libyenne, après avoir été chassés ces derniers jours de la ville de Sfax (centre-est) sur fond de vives tensions avec la population locale qui réclamait leur départ, selon des témoignages recueillis par l’AFP. Jeudi, l’ONG de défense des droits humains, Human Rights Watch (HRW), a accusé la Tunisie de les y avoir déplacés depuis le 2 juillet.
« Au vu des vidéos dérangeantes de migrants en Tunisie qui circulent sur les réseaux sociaux, le ministère des Affaires étrangères travaille attentivement à authentifier leur nombre et nationalités dans le cadre de procédures d’évacuation », a précisé à ce sujet le ministère gambien dans un communiqué.
En début d’année, des pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Burkina Faso, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal ont rapatrié des centaines de leurs ressortissants depuis la Tunisie en proie à des attaques racistes tenus par le président Kaïs Saied qui avait accusé les « hordes de migrants illégaux venus d’Afrique subsaharienne » de nourrir la délinquance, et les a présentés comme une menace démographique pour son pays.
Un discours de plus en plus ouvertement xénophobe à l’égard de ces migrants s’est répandu depuis que le président tunisien, Kais Saied, a pourfendu en février l’immigration clandestine.

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