Moustapha Gueye avait reçu en septembre une obligation de quitter le territoire, alors qu’il occupait des postes d’enseignant dans deux collèges.
Professeur de sciences physiques, Moustapha Gueye, originaire du Sénégal, avait reçu une obligation de quitter le territoire français en septembre.
Ce trentenaire a officié à Nîmes, à Pérols, et depuis la rentrée, à Montpellier.
Ce lundi, la préfecture a annulé son obligation de quitter le territoire français.
Si Moustapha Gueye bénéficie d’un sursis, pour lui, le combat n’est tout à fait terminé. Le 14 septembre, ce Sénégalais âgé de 32 ans, qui bénéficiait pourtant d’une carte de séjour, recevait un courrier de la préfecture de l’Hérault lui demandant de quitter le territoire. Sa surprise fut grande : ce trentenaire, arrivé en France en 2001, multiplie en effet les contrats de professeur de sciences physiques dans la région, à la demande du rectorat qui souffre d’un manque d’enseignants titulaires.
Depuis février 2017, il a occupé des postes à Nîmes, à Pérols, et, depuis la rentrée, il officie dans les collèges Arthur-Rimbaud et Gérard-Philippe, à Montpellier. « On me reprochait que l’emploi occupé n’était pas passé par les organes de recrutement traditionnels, ce qui est obligatoire avant de recruter un étranger, explique Moustapha Gueye, titulaires de deux Masters 2 décrochés en France. Je travaillais pour l’Etat français et on me demandait de partir ! Ça fait mal, je suis en France depuis huit ans. »
L’obligation de quitter le territoire a été annulée
Tandis qu’un comité de soutien s’est mobilisé ce lundi matin, notamment devant les collèges où enseigne le professeur, la préfecture lui a fait part d’une avancée notable dans son dossier, qui semble le satisfaire pour l’instant : son obligation de quitter le territoire français a été abrogée. Moustapha Gueye « est en situation régulière désormais, indiquent les services de la préfecture à Atlanticactu.com. Il a un titre de séjour lui permettant de travailler (…) Il a déposé une demande de naturalisation, qui est en cours d’examen. » Du côté du rectorat, on précise que le contrat du professeur a été prolongé jusqu’en « décembre 2020 afin de simplifier ses démarches administratives ».