jeudi, 21 novembre 2024 22:41

France : Macron et Marine Le Pen au 2eme, quel programme pour les deux candidats

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Après la proclamation des résultats du premier tour de la présidentielle qui envoient le président Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour, c’est le branle-bas de combat dans les différents états-majors politiques en vue de proposer le meilleur programme. Voici à quoi s’attendre pour la campagne d’entre-deux-tours.
Le président sortant Emmanuel Macron et la candidate d’extrême droite Marine Le Pen se lancent dans un match retour pour le deuxième tour de la présidentielle française après leur duel en 2017. Campagne sur le terrain, débat des deux finalistes
Si Emmanuel Macron a fait un score plus important qu’en 2017 (27-28 % contre 23-24 % pour Marine Le Pen), l’écart avec sa rivale d’extrême droite s’annonce plus serré au deuxième tour, la candidate du Rassemblement national disposant notamment d’une réserve de voix.
Le principal cri d3 guerre « Mobiliser les électeurs »
Les deux candidats vont devoir mobiliser les électeurs alors que le premier tour, marqué par une abstention supérieure de quatre à six points de plus qu’il y a cinq ans, entérine la recomposition de l’échiquier politique, consacrant la relégation des deux partis de gouvernement de la Ve République, qui réalisent le pire score de leur histoire : Valérie Pécresse (LR) autour de 5 % des suffrages, seuil de remboursement des frais de campagne, et Anne Hidalgo (PS) avec moins de 2 %.
Chacun va donc tenter de récupérer les près de 22 % d’électeurs qui ont choisi l’insoumis Jean-Luc Melenchon. Le candidat, qui a réussi à capitaliser sur le vote utile à gauche, a lui clairement appelé à ne pas voter extrême droite. « Il ne faut pas donner une voix à madame Le Pen ! », a-t-il répété à plusieurs reprises dimanche soir.
Si Emmanuel Macron est dès à présent sur le terrain, Marine Le Pen bat le rappel des cadres 
Décidé à ne pas rééditer l’erreur de 2017 et la polémique qu’il avait suscitée en fêtant sa « victoire » à La Rotonde, le président-candidat repart dès lundi en terres lepénistes à Denain (Nord). Après une campagne jugée trop courte et prudente avant le premier tour, il sera le lendemain dans le Grand-Est, à Mulhouse, et à Strasbourg qui a voté à plus d’un tiers Mélenchon.
« Il y eu des contraintes », s’est justifié dimanche soir Emmanuel Macron en citant le conflit russo-ukrainien et « l’égalité du temps de parole entre les candidats », « mais vous verrez que je serai matin midi et soir à convaincre et au contact », a-t-il assuré.
Il a dit « tendre la main à tous ceux qui veulent travailler pour la France », en appelant à fonder, au-delà des « différences », « un grand mouvement politique d’unité et d’action ».
Les discussions vont bon train pour la tenue d’un débat d’entre-deux tours
De son côté, Marine Le Pen a prévu lundi de réunir ses cadres à Paris pour faire le point sur la stratégie du second tour. Avant de tenir mardi une conférence de presse sur la « démocratie » et l’« exercice du pouvoir ».
Il ne s’agit pas de changer une campagne qui gagne, selon plusieurs cadres du RN. « Ce qu’elle a réussi en trois mois peut fonctionner sur les deux semaines », disait récemment son directeur adjoint de campagne Jean-Philippe Tanguy.
Sur le plan électoral, « le second tour ça va être l’anti-Macron » et il ne faut pas « réduire le réservoir de voix à LR ou Eric Zemmour », selon le président par intérim du RN Jordan Bardella.
Marine Le Pen n’a d’ailleurs pas cité dimanche son rival Eric Zemmour, qui a appelé à voter pour elle. Elle qui aspire à devenir la « présidente de tous les Français » a invité « tous ceux qui n’ont pas voté » pour Emmanuel Macron à la « rejoindre » pour la « grande alternance dont (la) France a besoin ».
Atlanticactu.com Avec AFP 

 

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