France : « Des ordres n’ont pas été totalement respectés à Sainte-Soline », reconnaît Darmanin

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Atlanticactu Saint-Soline / Marie Pierre Dupuy

« Ces gendarmes seront suspendus », a affirmé le ministre français de l’Intérieur Gérard Darmanin après avoir reconnu que des ordres n’avaient pas été totalement respectés par les gendarmes lors de la manifestation des Grosses Bassines samedi dernier à Saint-Soline. Mais, lors de sa conférence de presse lundi, le ministre de l’Intérieur a toutefois voulu «comme hier et comme demain, réaffirmer un soutien sans faille à nos policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers.»

C’est assez rare pour être souligné. Alors que les bassines de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) ont été samedi le terrain d’affrontements violents entre manifestants – deux d’entre eux sont toujours entre la vie et la mort – et gardiens de la paix, le ministre de l’Intérieur a fait un mea culpa dans l’organisation du maintien de l’ordre. Lequel a suscité bon nombre de critiques politiques et associatives depuis deux jours. Invité de France 5 lundi soir, Gérald Darmanin a tenu à répondre à Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’Homme qui a fustigé «une véritable escalade de la répression policière violente» et «l’usage excessif des grenades lacrymogènes, de désencerclement (…) qui n’est pas au niveau d’une démocratie.»

«À Sainte-Soline, des ordres n’ont pas été totalement respectés, a reconnu le premier flic de France. Ces quads, qu’on voit arriver, étaient utilisés pour lancer des grenades lacrymogènes pour repousser les personnes. Il y a eu deux lanceurs de LBD, c’est totalement proscrit, ces gendarmes seront suspendus.» Pour le ministre de l’Intérieur, si la police et la gendarmerie doivent «respecter les règles d’emploi et la déontologie», les forces de l’ordre doivent être sanctionnées comme «n’importe quel fonctionnaire qui fait une bêtise.»