Togo- Le Sommet international contre le trafic des médicaments falsifiés s’est ouvert ce jour à Lomé en présence du président Macky Sall et de la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti. Si la présence des autres personnalités n’a pas suscité des interrogations, par contre celle du chef d’état sénégalais nourrit tous les commentaires au niveau de l’Hôtel du 2 février où se déroule la rencontre. Pour cause, il y a juste quelques mous, l’un des plus grands trafiquants a bénéficié d’une grâce Présidentielle de… Macky Sall
Ce Sommet international de Lomé contre le trafic des médicaments falsifiés est co-organisé m par la République Togolaise et la Fondation Brazzaville, cet évènement inédit doit servir de point de départ à une mobilisation internationale contre ce fléau qui tue chaque année des centaines de milliers d’Africains dont un nombre considérable d’enfants. Un chiffre particulièrement marquant, la valeur estimée du marché illégal des médicaments falsifiés ou de qualité inférieure est de 200 milliards $.
Plusieurs Chefs d’Etat du continent, en exercice et d’anciens dirigeants, ainsi que d’éminentes personnalités ont annoncé leur présence autour du Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé pour jeter ensemble les bases de ce nouvel engagement dénommé « Initiative de Lomé ».
La schizophrénie diplomatique de Macky Sall ou nouveau combat contre les faux médicaments
La présence de Macky Sall qui a gracié récemment le trafiquant de faux médicaments Amadou Oury Diallo avant sa condamnation définitive, soulevant l’ire des magistrats et de l’ordre des pharmaciens. Dans un baroud d’honneur, la Cour d’appel de Thiès avait ignoré le décret de grâce et, lancé un mandat d’arrêt international contre celui-ci.
À l’époque, le Chef d’état sénégalais avait déclaré avoir signé le document sans savoir de quoi cela retournait.
Aujourd’hui, devant ses pairs à Lomé, le Président Sall mettra certainement ses nouveaux habits de Zorro pour signer la nouvelle convention de lutte contre les faux médicaments.
L’Afrique à elle seule « consomme » près de 43% des faux médicaments qui sont plus rentables que le trafic de stupéfiants
Le phénomène existe dans le monde entier, mais, selon l’OMS, 42% des faux médicaments saisis depuis 2013 l’ont été sur le continent africain, où la faiblesse des systèmes de santé et la pauvreté ont favorisé, plus qu’ailleurs, l’émergence d’un marché parallèle très lucratif. La Fédération internationale de l’industrie du médicament (FIIM) estime qu’un investissement de 1000 dollars peut générer 500 000 dollars de profits, ce qui rendrait les faux médicaments plus rentables que la plupart des stupéfiants.
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