vendredi, 22 novembre 2024 08:02

Examens gynécologiques forces au Qatar, les vraies raisons avancées par les autorités

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Au Qatar, les passagères d’un avion ont été forcées de passer des examens gynécologiques par les autorités. Une humiliation motivée par une raison tout à fait absurde.

Le 2 octobre dernier, des passagers sont montés à bord d’un avion Qatar Airways en direction de Sydney à l’aéroport de Hamad à Doha, capitale qatarie. Mais avant de décoller, des clientes de la compagnie aérienne ont été débarquées. Elles ont été amenées jusqu’à une ambulance garée sur le tarmac. Elles y ont subi des tests gynécologiques forcés.

Une privation des droits humains

Cette affaire qui date du 2 octobre dernier a été rapportée par le média australien 7news et confirmée par l’AFP ce week-end. D’après le premier, près de 13 Australiennes auraient vécu la situation. Les autorités les auraient forcées à retirer leurs sous-vêtements et auraient ensuite pratiqué des examens invasifs sans leur consentement.

« (Les fonctionnaires) forçaient les femmes à subir des examens corporels essentiellement des tests forcés de Papanicolaou (des frottis, ndlr) », a expliqué à l’AFP une source à Doha elle-même informée de l’ouverture d’une enquête interne.

Pourquoi ?

La première question qui vient en tête est la suivante : quelle peut bien être la raison de cette violation du corps de ces femmes ? Un bébé prématuré avait été retrouvé dans les toilettes du terminal d’où partait le vol. L’aéroport a expliqué :

« Le personnel médical avait exprimé ses inquiétudes aux responsables de l’aéroport concernant la santé et le bien-être d’une mère qui avait juste donné la vie et demandé à la localiser avant qu’elle ne parte. Les individus ayant eu accès au secteur de l’aéroport où le nouveau-né a été trouvé ont été invités à participer aux recherches. »

Pour le personnel, ces femmes ont donc tout simplement participé à « des recherches » qui n’auront finalement servi à rien. Dimanche, l’aéroport de Doha a appelé la mère de l’enfant à se manifester : « Le nouveau-né reste non-identifié, mais il est en bonne santé aux mains du personnel médical et social. »

Incident diplomatique

Le Département des Affaires étrangères et du Commerce australien s’est exprimé sur le sujet et a affirmé avoir contacté le Qatar pour mettre au clair cette affaire scandaleuse.

« Le gouvernement australien est au courant de rapports inquiétants portant sur le traitement de passagères, dont des citoyennes australiennes, à l’aéroport de Doha au Qatar. Nous avons officiellement déclaré nos sérieuses inquiétudes par rapport à cet incident auprès des autorités qataries et nous avons été assurés que des informations transparentes et détaillées nous seront données prochainement. »

Probablement plus de victimes

Attention, les Australiennes en question n’auraient pas été les seules à subir ce genre d’examens forcés. De nombreuses autres femmes sur d’autres vols auraient aussi eu droit à ce traitement. Pour le moment, on ne sait pas encore combien d’individues ont subi cette situation.

Une enquête est en cours et la compagnie Qatar Airways, bien que contactée par l’AFP, ne s’est pas encore exprimée.

 

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