Plus de 300 journalistes et acteurs des médias ivoiriens se sont mobilisés mardi dans une marche pacifique à Abidjan pour célébrer la Journée internationale de la liberté de la presse autour du thème : «Le journalisme sous l’emprise du numérique».
Le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Jean-Claude Coulibaly, a rappelé aux autorités ivoiriennes, la nécessité de respecter leur engagement pour une presse libre sur le territoire national.
Selon Coulibaly, il ne s’agit pas, pour les gouvernants, d’aménager pour les professionnels de l’information une sorte de “zone non-droit”, un “no man’s land” juridique où ils se placeraient au-dessus de la loi, mais plutôt, de faire en sorte que l’information, pour garder sa crédibilité et son utilité sociale, soit intègre et exempte de toute manipulation ou de toute crainte.
Il a également exhorté les journalistes, face aux problèmes comme ceux de la mévente des journaux et la propagation des “fake news”, à saisir l’opportunité de l’avènement de l’Internet et de s’y adapter.
En effet, en Côte d’Ivoire, du fait du changement des habitudes de lecture de nombre d’Ivoiriens, la situation tourne au désastre dans le secteur de la presse imprimée.
L’impression des journaux est en réduction constante et subséquemment, les chiffres de vente eux-aussi sont en chute libre. La fragilité des entreprises de presse précarise inévitablement les journalistes qu’elles emploient.
Jean Claude Coulibaly encourage les médias à «réinventer l’écriture journalistique pour l’adapter à la consommation rapide des internautes qui sont assaillis d’informations venant de tous horizons. En particulier des réseaux sociaux.
A noter que la Côte d’Ivoire, est passée de 101e rang au classement de Reporters Sans Frontières en 2014, au 37e sur 180 pays en 2022.