« En arrêtant et en voulant maintenir Pape Alé NIANG en détention, lui qui n’a fait que rendre publiques de graves accusations qui ont probablement conduit à des émeutes suivies de la mort de 14 jeunes sénégalais et plusieurs centaines de blessés, les autorités ne font que confirmer leur volonté d’exercer une pression injustifiée sur les journalistes et la liberté des médias, Pape Alé NIANG est injustement arrêté et sans l’assistance de ses avocats, et cela constitue une violation flagrante de son droit à la liberté d’expression. Les journalistes doivent être protégés, et non criminalisés par leur gouvernement. »
On le croyait et enterré après les multiples attaques contre des organes de presse et des atteintes à la liberté d’expression mais, que nenni, le monstre est toujours parmi nous, prompt à frapper et frapper encore jusqu’à ce que plume se brise. L’arrestation ou plutôt le kidnapping du journaliste Pape Alé NIANG à quelques 15 mois du dernier mandat de Macky SALL à la tête du Sénégal, est une preuve que le bon journaliste n’est vraiment bon que quand on est de l’autre côté.
Pour preuve, durant sa traversée du désert alors qu’il était infréquentable, Macky SALL s’était vu ouvrir grandes les portes de Walftv et de la 2STV où un certain Pape Alé NIANG se faisait le malin plaisir de l’inviter sur ses plateaux pour casser du sucre sur le régime de son bienfaiteur Me Abdoulaye Wade. Contre vents et marées, malgré les menaces brandies ça et là notamment des ultras du PDS qui avaient commandité les incendies des groupes de presse
Le seul crime de Pape Alé NIANG, c’est d’avoir refusé d’être comme l’autre le voulait. C’est ainsi qu’à travers sa belle voix, il a consacré plusieurs fois chroniques sur les mille et une scandales qui ont jalonné le magistère d’un président dont il aurait beaucoup participé à l’éclosion sur la scène politique. Le journaliste d’investigations malgré de nombreuses menaces qu’il recevra et qu’il partagera avec un cercle restreint, exposera son inquiétude dans un post resté célèbre et qui devrait orner aujourd’hui la Une de Dakarmatin ainsi que tous les journaux épris de liberté et de justice : Ils ont déclenché l’opération d’élimination progressive pour faire le vide et espérer réussir leur funeste projet. En ce qui me concerne je me suis préparé en conséquence pour la confrontation.
Aujourd’hui, la classe politique de tous bords, les citoyens mais surtout la presse sénégalaise doivent main dans la main, rendre un vibrant hommage à un journaliste refusant toute compromission, profondément meurtri, attaché à son pays et à la démocratie jusqu’au sacrifice suprême, c’est-à-dire d’être envoyé dans le goulag de la Mackyie.
L’arrestation de Pape Alé NIANG doit être une occasion de stopper le Monstre et faire en sorte que cette forfaiture soit plutôt un cri de révolte d’un sénégalais qui confiait souvent ses inquiétudes en ces termes :
« Supposons aujourd’hui, que Dakarmatin arrête définitivement de paraître et de diffuser pour une raison ou pour une autre (la mort de son directeur, son emprisonnement, un quelconque interdiction…), nous demeurons convaincus que le problème David restera posé et que, tôt ou tard, il faudra le résoudre ».