Malgré les 162 millions d’euros de droits de tirages spéciaux alloués au Sénégal par le Fonds Monétaire International, le déficit budgétaire continue de se creuser au Sénégal. D’où , la mobilisation par les pouvoirs publics des ressources nécessaires au financement de l’économie qui a connu une hausse de +27,9% (+269 milliards FCFA) à 1 237,2 milliards FCFA (1,89 milliard d’euros) sur les cinq premiers mois de 2022, selon les données officielles.
Bien que fructueuses, les ressources mobilisées ont progressé à un rythme moins important que celui des dépenses consenties par l’Etat sénégalais qui se sont établies à 1 837,7 milliards FCFA (2,8 milliards d’euros) fin mai 2022, en accroissement de +33,7% (+462,9 milliards FCFA) en glissement annuel.
En conséquence, le déficit budgétaire s’est détérioré à 600,5 milliards FCFA à fin mai 2022, contre un déficit de 406,6 milliards FCFA à la même période de l’année précédente. En d’autres termes, les ressources n’ont servi à couvrir les dépenses qu’à hauteur de 67,3% ; les 32,7% restant devrait être couverts par les emprunts.
Dans le détail, la mobilisation des ressources a essentiellement été drivée par la hausse de 31,6% des recettes fiscales qui ont atteint 1 182,6 milliards FCFA.
Concernant la progression des dépenses, on note qu’elle est liée à l’augmentation soutenue des dépenses d’investissement financées sur ressources intérieures (+81,7% à 600,5 milliards FCFA) et celles de fonctionnement, notamment les transferts et subventions (+27,3% à 515,2 milliards FCFA).
De même, la masse salariale et les charges d’intérêts sur la dette, évaluées respectivement à 405,3 milliards FCFA et 163 milliards FCFA, ont enregistré des augmentations de 11,5% et 13,2%.