@Atlanticactu.com — Dans un communiqué publié mercredi, un groupe d’experts de l’ONU a appelé les autorités centrafricaines à mettre fin à toute relation avec les paramilitaires russes accusés de harceler et d’intimider la population centrafricaine.
« Nous sommes extrêmement préoccupés par les actes d’intimidation et les récentes informations faisant état de harcèlement violent commis par le personnel militaire et de sécurité privé à l’encontre d’individus et de communautés », ont déclaré, mercredi, les experts de l’ONU dans un document relayé par l’Agence Anadolu.
Affirmant avoir reçu des informations selon lesquelles des paramilitaires russes du Groupe Wagner auraient commis des viols et des violences sexuelles à l’encontre de civils dans plusieurs localités de la RCA, le groupe d’experts de l’ONU a également indiqué que ces derniers ont procédé à « des détentions arbitraires, des actes de torture, des disparitions forcées et des exécutions sommaires ».
Et les experts de conclure : « Nous appelons le gouvernement centrafricain à mettre fin à toute relation avec le personnel militaire et de sécurité privé, en particulier le groupe Wagner ».
Dans un rapport publié début octobre, les autorités centrafricaines ont reconnu les exactions commises par ses soldats et les mercenaires dans la lutte contre les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une alliance de groupes rebelles formée en décembre 2020 pour tenter de renverser le régime du chef de l’Etat Faustin Touadéra.
Le ministre centrafricain de la Justice, Arnaud Djoubaye Abalene, avait indiqué que les crimes imputables aux forces armées centrafricaines (FACA) et aux forces de sécurité intérieure, « font déjà l’objet de poursuites judiciaires » pour que leurs auteurs soient « traduits devant les juridictions » compétentes.
La Rédaction