vendredi, 22 novembre 2024 03:42

« De quoi aimer vivre » ou les vies de Fatou Diome

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Depuis son entrée en littérature, elle pose un regard à la fois tendre et sans concession sur le monde qui l’entoure. Vingt ans après « La préférence nationale », elle publie, après-demain, un nouveau recueil de nouvelles. Ça s’appelle « De quoi aimer vivre ». L’autrice Fatou Diome est l’invitée d’Augustin Trapenard.

Dans «  De quoi aimer vivre », elle donne vie à un cortège d’éclopés, de cœurs blessés et d’oubliés, entre l’Alsace, la vallée de la Roya et son Sénégal natal, pour un éloge vibrant et incarné de la fraternité. On parle de demain, de Jean-Luc Nancy, de survivants, de mémoire, de livres et de frères avec Fatou Diome, invitée de Boomerang. Pour sa carte blanche, Fatou Diome a écrit un texte inédit.

Extraits de l’émission

« J’ai l’impression que le monde est sourd. On ne cesse de répéter que le sort des réfugiés est inadmissible, et les dirigeants sont indifférents. Ils signent des conventions grandiloquentes, mais rien ne change. »

« Partir pour chercher de quoi vivre, c’est légitime. C’est ce qu’ont fait les Irlandais qui sont partis aux Etats-Unis. Les occidentaux ne peuvent plus vivre comme si de rien n’était alors que leurs frères meurent en Méditerranée parce qu’ils n’ont pas de quoi vivre. »

Hemingway m’a permis de comprendre l’humanité de mon grand-père, pêcheur à Niodor au Sénégal. Sa mélanine ne comptait pas. La littérature, d’où qu’elle vienne, nous permet de mieux comprendre l’humanité »

« Vivre, c’est avoir le pied marin. C’est la recherche de l’équilibre, mais c’est un apprentissage de toute une vie. On tangue, mais l’essentiel c’est de ramer, et de se tenir. »


Atlanticactu.com

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