samedi, 27 avril 2024 08:30

Corruption : Amnesty International exige des Chefs d’État de l’Afrique de l’Ouest et du Centre à lutter contre

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Atlanticactu / Abuja / Dakar / Bissau / Amsatu Barrow
Les autorités doivent lutter contre la corruption et non ceux qui la dénoncent, interpelle Amnesty International, dans un communiqué. C’est à l’occasion de la journée africaine de lutte contre la corruption que l’organisation de protection des droits de l’homme a exhorté mardi les États d’Afrique de l’Ouest et du Centre à lutter contre la corruption et à cesser de « persécuter » les défenseurs des droits humains qui la dénoncent.
Dans un rapport lancé pour la journée africaine de lutte contre la corruption, l’organisation a dénoncé les « arrestations », « harcèlement », « placements en détention » et « même la mort » contre les défenseurs des droits humains qui combattent la corruption dans les 19 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
« Ces personnes jouent un rôle crucial dans la lutte contre la corruption et ainsi dans la défense des droits fondamentaux. Pourtant, elles sont la cible d’attaques, d’intimidation, de harcèlement et de persécution lorsqu’elles font éclater la vérité  », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty international.
L’organisation des droits humains a cité en exemple le sort du journaliste camerounais Martinez Zogo. Il avait été enlevé par des hommes non identifiés le 17 janvier, puis retrouvé mort cinq jours plus tard, son corps mutilé, alors qu’il enquêtait et avait publié des informations sur le détournement présumé de centaines de milliards de francs CFA des personnalités politiques et du monde des affaires proches du gouvernement, souligne Amnesty.
Au Togo, le journaliste Ferdinand Ayité a été arrêté le 10 décembre 2021 après avoir accusé deux membres du gouvernement de corruption. Il a été condamné le 15 mars 2023, avec un confrère, à trois ans d’emprisonnement et trois millions de francs CFA (4 500 euros) d’amende pour « outrages envers les représentants de l’autorité publique  » et « diffusion de fausses informations  ». Tous deux ont fait appel de cette décision mais ont dû fuir le pays pour leur sécurité, selon l’organisation.
Mme Callamard a appelé les gouvernements de la région à « remédier à la culture généralisée de l’impunité » qui selon elle continue d’alimenter la corruption endémique et prive les victimes d’accès à la justice et à des voies de recours.
Amnesty international demande à ces États d’adopter des lois, des politiques, et de mettre en œuvre des pratiques pour « se protéger fermement » contre la corruption.

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