L’improvisation de l’état pour la réouverture des classes est en train de créer un véritable drame dans certaines contrées du pays. En l’espace de quelques jours après le redéploiement des enseignants de Dakar à l’intérieur du pays, les cas positifs prolifèrent comme à Ziguinchor et depuis ce matin à Bignona. Peur ou défaut de tests, les autorités ont suspendu les opérations de dépistage lancées après les cas positifs révélés.
Le département de Bignona qui depuis le début de la pandémie n’avait enregistré que deux cas, connaît une hausse inquiétante en l’espace de quarante huit heures. Les enseignants redéployés dans le cadre de la réouverture des classes dont plus d’une centaine ont été testé, constituent les sept nouveaux cas éparpillés dans les trois districts sanitaires de Bignona, Diouloulou et Thionk Essyl.
C’est en début de semaine dernière que les autorités avaient commencé à transporter les enseignants dans leurs différents postes d’affectation sans au préalable prendre la précaution d’effectuer des tests sur ceux-là qui allaient être en contact avec des élèves et leurs parents. Résultats de la précipitation : plus d’une dizaine d’enseignants contaminés à Ziguinchor lundi et sept nouveaux cas à Bignona ce jour.
Après la découverte de Sept nouveaux cas positifs sur près de cent cinquante tests effectués sur les enseignants déployés dans le département, les autorités ont stoppé les dépistages. Une peur de découvrir plusieurs cas ou déficit de kits, toujours est-il que plus de deux cents enseignants non encore testés risquent d’être victimes de stigmatisation des populations .
Mame Penda Sané (Atlanticactu.com)