vendredi, 22 novembre 2024 04:04

CoronaDeal: Les craintes d’un vil business se font jour

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Malgré la dangerosité du Coronavirus qui risque de mettre à genoux l’économie mondiale et surtout les nôtres déjà mal en point pour cause de mal gouvernance et détournement notoires, les craintes de voir certains lobbies profiter de cette crise pour sucer davantage les éternels « Gorgolous » , se font jour à présent. La précipitation notée sur le déroulement des opérations en vue de venir en aide aux ménages vulnérables notamment les procédures d’affectation des marchés de fournitures et de transport, interpellent l’État. Le ministre Mansour Faye cité dans le contrat d’affermage de l’eau (SDE/SUEZ) est encore sur la sellette.

Le Sénégal aurait-il décidé de se mettre en rupture d’application de ses propres textes législatifs ? Le penser ne ferait que légitimer ceux-là qui depuis le début disaient tout que toute cette manne annoncée (1000 milliards) pour faire face à la pandémie, allait plutôt engraisser une bande de coquins et de copains. Et c’est en France que les premières salves sont lancées, où des parlementaires avaient émis de sérieuses réserves de voir les politiciens africains profiter du virus pour s’enrichir d’où la mise en place d’une aide humanitaire « contrôlable ».

Á peine cette alerte lancée , des organisations de la Société Civile sénégalaise ont enfourché le même discours pour exiger un minimum de transparence dans la gestion des fonds obtenus pour apporter une riposte au Coronavirus. Et pour mettre le Président Macky Sall et son gouvernement devant leurs responsabilités dans l’histoire, des acteurs politiques et pas des moindres avaient émis de sérieux doutes sur les conséquences d’un vote de la loi d’habilitation qui pourrait être un instrument dangereux entre les mains du chef d’état déjà hors proportions au vu des pouvoirs qu’il détient entre ses mains.

Les premières interrogations légitimes du reste, remontent au refus de l’état d’accepter les camions gracieusement mis à disposition par des transporteurs et l’offre de grandes sociétés qui prenaient en charge le transport en guise de participation

Sur les 69 milliards prévus pour l’achat de vivres destinées aux ménages vulnérables dans la lutte contre le Coronavirus, les transporteurs routiers avaient mis leurs camions à la disposition de l’état pour assurer les transferts des vivres à l’intérieur du pays. Bizarrement, l’état avait décliné cette offre qui pourtant, lui ôtait une grosse épine du pied. Plus grave, de grandes sociétés de logistique avaient fait des cotations et proposaient comme participation à « l’effort de guerre » d’assurer tout le transport. Même réaction, sauf que cette fois, l’état a fait le sourd sans donner de suite.

Tout simplement, parce que le ministre Mansour Faye dont l’important département s’occupe de l’acquisition, de la sélection des ménages et de la distribution des vivres, avait déjà fait son choix. Qui portait sur un certain Diop Sy, député à l’Assemblée Nationale et n’eut été l’accident de ses camions chargés de vivres, le pot aux roses n’aurait jamais été découvert.

A peine revenus de cette surprise du chef, les sénégalais allaient subir un choc en découvrant qu’un autre scandale se profilait à l’horizon. Il s’agit du vrai Corona Business dans le marché du riz où on note une nouvelle fabrique de CoronaMilliardaires

Avec ce scandale du marché du riz, le député Ousmane Sonko avait raison de refuser le vote de la loi d’habilitation. Le chef de file de Pastef avait dès sa sortie d’audience averti sur les dangers que pourraient susciter une telle manne financière et de proposer plusieurs plans pour éviter tout détournement d’objectifs ou financiers.

A juste titre car aujourd’hui avec la loi d’habilitation, les organes de contrôle ou de régulation ont les poings liés . Ni l’ARMP, la Cour des Comptes, l’OFNAC, etc n’ont leurs mots à dire dans la gestion de ces 1000 milliards. Le chemin était tout tracé pour les prédateurs de faire main basse sur les deniers sans avoir à être inquiétés.

Dans cette affaire, la première bizarrerie est dans l’Avis d’attribution du marché du Riz fait par Mansour Faye, puisque les deux Sociétés Avanti et Afri qui ont raflé 18 milliards de commande, avaient la même adresse, donc une présomption qu’elles avaient aussi le même propriétaire. Sauf que cette incongruité avait l’air de tout, sauf de la coïncidence.
Car, en consultant le NINEA de ces deux sociétés, on pourrait à juste titre faire une attaque. La première société est créée en 2016 et l’autre en fin 2019, c’est à dire il y a à peine quelques mois. Et figurez-vous que sur les Ninea, elles ont le même numéro de téléphone, en plus de la même adresse. Mais, fait notoire, sur l’Avis d’attribution du marché, on leur a attribué subrepticement des numéro de téléphone différents.

Donc, ces deux sociétés qui ont gagné les 18 milliards du marché du riz, sont dans l’importation de riz depuis à peine 4 ans pour l’une et moins de 12 mois pour l’autre, ont la même adresse, le même numéro de téléphone, et ont pu engrangé ce juteux marché à plusieurs milliards dans ce laps de temps très court.

Par ailleurs, Atlanticactu fera des révélations sur d’autres scandales qui concernent la distribution des dons alimentaires où les « vrais » bénéficiaires risquent de voir cette charité leur passer sous le nez .

Pape Sané (Atlanticactu.com)

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