Il y’a quelques mois encore personne n’aurait imaginé le tout puissant président du Parti-État se trouver dans une telle situation d’inconfort au point de chercher à s’échapper de la tenaille de ses opposants. De 2012 à sa réélection troublante en 2019, Macky SALL a toujours été le maître du jeu, rythmant ou accélérant la cadence en fonction de ses humeurs.
N’est-ce pas lui qui au nom de la reddition des comptes, un projet chimérique soit dit en passant, avait fait poursuivre l’ancien tout-puissant Ministre du Ciel et de la Terre. Karim Wade condamné mais, s’échappera par un trou de souris, « emportant » nos plus que 138 milliards de pauvres francs CFA. L’appétit venant en mangeant, suivra le tour de son « Domou Baye », Khalifa Sall l’homme de confiance des heures sombres de la Mackyie alors traquée pour blanchiment de capitaux par un Me Abdoulaye Wade, fervent Talibé qui s’était conformé contre sa volonté au NDIGUEUL de Feu Khalife Général des Mourides Serigne Bara MBACKÉ. Hé oui, Ouolof Ndiaye ne disait-il pas que « NITT KOU BAKH DAY AAME KILIFA ». En tout cas, l’ancien président Abdoulaye Wade aura fait sienne cette devise qui lui vaudra plus tard sa défaite en 2912 et l’embastillement de son fils et successeur désigné.
Depuis sa réélection en 2019 pour un second et dernier mandat, Macky SALL de par son célèbre ni OUI ni NON, la défenestration de certains ministres considérés à tort ou raison comme des fauteurs de troubles car ayant commis le crime d’ambition présidentielle. Un crime de lèse-majestés sous les cieux président dont plusieurs proches embouchent la chansonnette pour un troisième mandat. Seul hic à la réalisation de ce funeste projet qui ouvre les portes d’une présidence à vie comme chez ses grands amis du Congo Dénis Sassou Nguesso, Paul Kagamé du Rwanda et du Togo, Faure Gnassingbé, la montée fulgurante de l’enfant-rebelle et chef de l’opposition sénégalaise. Ousmane Sonko le leader du Pastef, aura été l’empêcheur de tourner en rond et par ricochet, l’ennemi public numéro 1.
Sorti ragaillardi par l’épisode du « complot » de Sweet Beauté. Une vile et infamante accusation de viols multiples et menaces de mort suivie de son arrestation, embrasera le Sénégal avec des émeutes généralisées qui feront quelques 14 morts, des centaines de blessés et des dégâts matériels incalculables. La volonté d’un Procureur de la République jusqu’à boutiste et les atermoiements d’un Doyen des juges céderont face à la menace populaire d’une reprise des manifestations. Ousmane Sonko dont le discours s’est étoffé, musclé et d’attaque, inquiète vraiment désormais au point que le Palais mobilise tous les stratèges pour étouffer l’enfant-terreur et baliser le chemin d’une troisième candidatur.
Macky SALL venait de perde sa première bataille depuis 2012. Après Mars 2021, un vent de revanche planait sur l’espace politique et le MBOUROK SOW, l’entrisme d’Idrissa Seck avait fini de mettre en avant les deux forces politiques, Benno Bokk Yakar et Yewwi Askanwi née avant les locales qui verront une percée fulgurante d’Ousmane Sonko, Barthélémy Dias, Ahmed Aïdara, Dr Babacar Diop….qui rafleront toutes les grandes villes du Sénégal. Une « victoire » amère de Benno Bokk Yakar qui oblige Macky Sall à reprendre le commandement des troupes malgré son calendrier chargé de président de l’Union Africaine.
Mais, ce sera la naissance surprise de l’alliance Yewwi/Wallu qui va définitivement réveiller Macky Sall. Car si Ousmane Sonko et Karim Wade étaient séparément des dangers, leur union risquait d’être fatale. Un encerclement stratégique et payant qui allait non seulement, noircir les derniers mois d’un magistère cahoteux mais annihiler définitivement les rêves d’un troisième mandat ou d’une présidence à vie. Aux grands maux les grands remèdes, comme les feuilles mortes avaient déjà quitté le PDS, il ne restait que la mise à mort de Yewwi avec tous les risques d’un nouvel embrasement. Macky sera-t-il suivi par ses « généraux » ?