Le Tchad a remis, lundi 14 mars, à la Cour pénale internationale (CPI) l’ex chef du groupe rebelle centrafricain, anti-Balaka, Maxime Mokom, suspecté de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, a indiqué dans un communiqué, lundi, la CPI.
« M. Mokom est suspecté de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui auraient été commis à Bangui et dans d’autres localités de la République centrafricaine (RCA) en 2013 et 2014 », a souligné la CPI.
D’après la Cour qui siège à La Haye, « la Chambre a trouvé des motifs raisonnables de croire que Maxime Mokom, un ressortissant de la République centrafricaine (…) était un Coordonnateur National des Opérations des Anti-Balaka ».
À ce titre, il est notamment suspecté d’être responsable de (tentative de) meurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de population, emprisonnement, torture, persécution, traitement cruel, mutilation entre autres.
« Maxime Mokom est suspecté d’avoir commis ces crimes conjointement avec d’autres et/ou par l’intermédiaire d’autres personnes dans le cadre d’une politique visant à cibler la population musulmane et d’autres personnes perçues comme soutenant la Séléka ou comme étant des étrangers à Bangui et dans l’ouest de la RCA », a expliqué la CPI ajoutant qu’il avait un mandat d’arrêt de la CPI délivré sous scellés le 10 décembre 2018.
M. Mokom, 43 ans, était le chef d’un groupe armé anti-Balaka, des milices autoproclamées d’autodéfense créées en 2013 en réaction à la prise de Bangui par la Séléka. Il a été interpellé par les services secrets tchadiens le dimanche 27 février dernier à Sido, un localité tchadienne située près de la frontière avec la Centrafrique.
L’ancien chef rebelle anti-Balaka était devenu en février 2019 ministre chargé du Désarmement, de la Démobilisation, de la Réinsertion et du Rapatriement (DDRR) suite à un accord de paix conclu à Khartoum et signé Bangui entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés. Mais la plupart des groupes armés avaient rapidement désavoué le gouvernement.